Arthur Dreyfuss, PDG d'Altice Media, a de nouveau démenti toute velléité de cession de son groupe et fait valoir ses projets, à commencer par BFM2.
Alors que les marchés bruissent d'une éventuelle mise en vente d'Altice Media, le PDG d'Altice France et d'Altice Media, Arthur Dreyfuss, s'est employé à démontrer ses « ambitions dans l'année et dans les années à venir » ou encore sa « vision à très long terme » concernant ses deux marques BFM et RMC. Selon un article des Echos, paru jeudi 31 août, Patrick Drahi envisagerait de céder ses actifs médias pour 2 milliards d'euros, afin d'alléger une dette de 60 milliards d'euros, alors que le prix estimé par un « connaisseur » serait de 800 millions d'euros.
Arthur Dreyfuss a néanmoins démenti toute mise en vente, comme il l'avait fait lundi dans Le Figaro. Dans un nouveau studio du groupe, il a au contraire mis en avant de futures nouveautés, à commencer par BFM 2, un projet de création d'une « chaîne digitale » alternative au flux de BFM TV attendue « courant 2024». Elle permettra des retransmissions (d'hommages, par exemple), et des rediffusions d'émissions en direct de BFM TV. Une équipe dédiée sera désignée sous la houlette de Julien Mielcarek,directeur délégué à l'information digitale de BFM-RMC.
Candidat malheureux au rachat de TFX et 6Ter, en cas de fusion TF1-M6, Altice se dit aussi prêt à des développements. Arthur Dreyfuss a évoqué « deux options », à savoir « être un acteur de la consolidation » ou « candidater à de nouvelles fréquences ». « L'objectif est d'avoir plus de chaînes », a précisé le patron.
Après s'être étoffé de dix chaînes locales, BFM Régions va continuer son expansion, en arrivant à 12 ou 13 chaînes en 2024. « On couvre 30 millions de Français, l'objectif est de couvrir 100% du territoire », a déclaré Hervé Béroud, directeur général délégué d'Altice Media, qui a précisé que l'objectif était d'arriver à ce qu'elles soient toutes rentables, alors que le pôle régions est d'ores et déjà à l'équilibre selon lui. Le Sud Ouest est notamment prioritaire et notamment Toulouse où Altice pourrait faire une offre concernant la chaîne locale du groupe La Dépêche, selon nos informations. Le grand Ouest est aussi jugé indispensable, et cela passe par un accord avec le groupe Ouest France.
Enfin, citons parmi les nouveautés l'arrivée de Laurent Ruquier le soir. Marc-Olivier Fogiel, directeur général de l'antenne, a précisé qu'il souhaitait faire de BFMTV « une chaîne généraliste de news », c'est à dire comprenant de l'info et du décryptage, en touchant davantage de 4 ans et +, au delà de la cible prioritaire de 25-49 ans.
