Le palais Brongniart à Paris accueillera les 5 et 6 avril 2012 Le Printemps des études, nouveau rendez-vous de la profession imaginé par un collectif de trois cents professionnels du secteur. Un événement qui viendra inévitablement concurrencer le Semo (Salon des études marketing, médias et opinion), rebaptisé Semo 2.0, qui se tiendra les 2 et 3 novembre prochain.
«Nous avons fait le constat que le Semo, âgé de quinze ans, avait peu évolué et qu'il ne nous représentait plus», estime Patrick George, président d'Askia. Une analyse partagée par les instituts d'études, qui ne sont plus présents en tant qu'exposants.
Juste après l'édition 2010 du Semo, quelques acteurs du secteur ont donc créé ce collectif au nom évocateur de Recréation. Et comme l'époque est aux réseaux sociaux, c'est sur Linked In que le groupe contacte et fédère une centaine de professionnels des études en quelques semaines. Un appel d'offres est lancé en mars dernier, auquel répond d'ailleurs Tarsus, organisateur du Semo. Mais c'est la société Empresarial qui décroche l'organisation de cet événement. Selon Stéphanie Constant-Perrin, commissaire général, «Le Printemps des études veut s'éloigner du modèle de salon des années 1980 et faire souffler un vent de nouveauté dans le secteur».
Initiative soutenue par l'Esomar
Dans l'ancien temple de la Bourse, à Paris, ce rendez-vous professionnel proposera 56 stands sur 1 000 m2, pour un coût de 1 500 euros (le stand) à 12 000 euros (sponsoring de la conférence d'ouverture).
Au-delà de cet aspect commercial, le nouvel événement mise sur la «qualité des contenus», avec une conférence plénière, une table ronde, deux conférences et quarante-deux rendez-vous. Un prix Études MMO sera remis lors du cocktail inaugural et une agora permettra aux PME et TPE de s'exprimer.
Cette manifestation a reçu le soutien d'Esomar, association internationale des professionnels des études. «Nous n'avons pas renouvelé notre partenariat avec le Semo à l'issue de l'édition 2010 car ce salon s'est éloigné du positionnement de la profession. De plus, le couplage avec un autre événement axé sur le marketing [le Forum optimisation digital] entraîne une confusion des genres que nous avons estimée préjudiciable», estime Élisabeth Martine-Cosnefroy, codéléguée France d'Esomar. De son côté, Isabelle Payet, responsable des conférences du Semo 2.0, ne cache pas une certaine déception et s'interroge sur le modèle économique du Printemps des études, davantage orienté vers le contenu au détriment des surfaces commercialisables.
Y a-t-il de la place pour deux rendez-vous annuels sur ce marché des études marketing et d'opinion? Ce dernier tranchera.