[Billet] Énergétique, écologique, numérique et même, selon les vœux du Medef, budgétaire... Cet été, c'est sobriété à toutes les sauces.
C’est le nouveau mot de rigueur. Sobriété énergétique, écologique, numérique et même, selon les vœux du Medef, budgétaire. Pour le gouvernement, cela s’entend d’abord à travers son plan de sobriété énergétique. Il appelle les entreprises à s’en saisir afin de réduire leur consommation d’énergie et d’éviter le délestage ou la coupure cet hiver. Dès la fin juillet, Matignon a demandé aux sociétés publiques de montrer l’exemple en travaillant dès à présent sur une réduction de 10 % de leur consommation d’énergie dans les deux ans. Radio France a profité de sa conférence de rentrée pour présenter son « tournant environnemental » avec des engagements éditoriaux, publicitaires mais aussi de « sobriété » énergétique et numérique. Reste des questions sans réponse : l’incitatif est-il suffisant quand il y a urgence ou ne faudrait-il pas passer directement au coercitif ? Comment réduire la climatisation ou le chauffage à 19 degrés quand la plupart des entreprises ne savent quelle est la température dans leurs locaux ? Enfin, et surtout, comment expliquer que l’électricité soit concernée par la restriction alors même que l’UE tablait seulement sur une réduction de 15 % de la consommation de gaz entre août 2022 et mars 2023. L’arrêt de 32 de nos 56 réacteurs alors que le prix du mégawattheure a été multiplié par vingt en 18 mois apporte une réponse. L’hiver sera chaud !
Lire aussi : Électricité : Plus de flexibilité pour moins de factures
