formation
Les Laroche-Joubert père et fille, Franck Papazian, PDG de l’ECS-IEJ, et le journaliste Charles Villeneuve lancent TV Web School, un établissement de formation à la TV.

TV Web School, voilà le nom de la nouvelle école de formation aux métiers de la télévision et de la production, lancée par Alexia Laroche-Joubert, directrice d'ALJ Production, son père Patrick Laroche-Joubert, ancien publicitaire, Charles Villeneuve, journaliste (il fut notamment directeur des sports de TF1), et Franck Papazian, président du groupe d'écoles ECS-IEJ (European Communication School-Institut européen du journalisme). L'investissement devrait représenter moins d'une dizaine de millions d'euros.

 

Cette formation en trois ans ouvrira ses portes en septembre prochain, probablement dans l'ouest parisien, à proximité du XVIe arrondissement. L'école a vocation à accueillir cent cinquante étudiants cette année et cinq cents en vitesse de croisière. «À la rentrée prochaine, nous allons commencer par lancer deux cycles: la première année et le master 1», détaille Patrick-Laroche Joubert, directeur de l'établissement. Sa fille Alexia et Charles Villeneuve seront actionnaires de l'école et bien sûr associés à la pédagogie.

 

Selon l'ancienne directrice de Star Academy sur TF1, il y avait urgence à créer une structure de ce type. «Si j'arrive à recruter des profils techniques provenant d'écoles audiovisuelles, jamais je ne trouverai de profils artistiques ou financiers connaissant nos métiers, précise Alexia Laroche-Joubert. Je suis obligée de les former moi-même et j'ai de moins en moins de temps pour le faire. Je sais que le problème est le même du côté des diffuseurs. Cela ne va pas s'arranger car notre activité est de plus en plus sophistiquée, avec la multiplication des genres (divertissement, magazine, télé-réalité, fiction-documentaire, etc.), les prolongements Web et la télé connectée.»

 

Illustration de ces nouvelles façons de travailler «à 360 degrés»: «Quand nous avons conçu l'émission de télé-réalité Dilemme, nous l'avons créée pour Daily Motion, puis elle est arrivée à la télé sur W9. Quand on écrit un concept, il a des ramifications Internet, de l'interaction, poursuit-elle. D'ailleurs nous venons d'engager une jeune "community manager". Et dans nos équipes, il y a également des gens dédiés à l'innovation artistique, chargés par exemple de rechercher de nouveaux formats internationaux à importer ou de nouvelles façons de faire le portrait de candidats de la télé-réalité.»


Cela implique de maîtriser des compétences plus nombreuses qu'avant et qui évoluent très rapidement. «Il y aura des stages prévus dès la première année et la pratique sera au cœur des enseignements, via nos propres studios», détaille Franck Papazian. Une école dans la veine du Studec TV, lancée il y a quelques années par les animateurs-producteurs Laurent Bataille et Pascal Fontaine? «Non, répond le président du groupe d'écoles ECS-IEJ. Si le Studec TV était une belle idée sur le papier, elle n'a pas été suffisamment conçue comme une école, et n'est pas assez ancrée dans le milieu audiovisuel.» Les quatre fondateurs de TV Web School promettent l'arrivée prochaine d'autres têtes d'affiche dans le projet.

 

Encadré

 

Un Sup de Web dans les tuyaux

 

Franck Papazian annonce l'ouverture, en septembre prochain tout comme TV Web School, d'une nouvelle école qui formera aux métiers de l'Internet et sera baptisée «Sup de Web». Il s'agirait du troisième établissement de ce genre, après le double lancement à la rentrée 2011 de l'École européenne des métiers de l'Internet (EEMI) et de Sup'Internet (groupe Ionis). «Dans quelques années, il y aura surement plus d'une dizaine d'écoles de formation à l'Internet», prédit Franck Papazian.

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