Un salarié sur trois a changé de regard sur le handicap depuis 2008, c'est ce qui ressort du 2e baromètre national réalisé par l'Ifop pour Handi Partage*, une plate-forme d'échange d'expériences autour du handicap.
La loi de 2005 «pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées» commence enfin à produire des effets dans les entreprises. Car elle prévoyait, à partir de 2009, un alourdissement des pénalités financières pour les sociétés qui ne respectaient pas le quota de 6% de collaborateurs handicapés. Un électrochoc pour les entreprises qui ont réagi et mis en place des plans de communication et de recrutement sur le sujet. Résultat: aujourd'hui, 64% des salariés se disent prêts à accueillir une personne handicapée dans leur service, contre 60% il y a trois ans. Et deux tiers des managers sont dans le même état d'esprit, là aussi un chiffre en progression.
Des progrès restent à faire
Autre indicateur intéressant, signe du changement de mentalités: le nombre de salariés mal à l'aise lors d'une rencontre avec une personne handicapée a baissé de six points depuis la précédente édition du baromètre. Ils ne sont plus que 11%. «Tous les critères que l'on mesure se sont améliorés, se félicite Laurent Ryckelynck, fondateur de Handi Partage. Cela confirme un vrai changement de regard au bureau sur la personne handicapée. Il faut dire que les groupes de plus de 1000 personnes ont beaucoup investi en formation et communication.» D'ailleurs, un collaborateur sur trois déclare qu'il y a eu au sein de sa société au moins une action en relation avec le handicap depuis un an et demi.
Néanmoins, il y a encore des marges de progression, en particulier dans la connaissance des multiples formes du handicap au travail: plus de 50% des sondés ignorent que la lombalgie, la dépression, le diabète, la claustrophobie et l'allergie peuvent être reconnus comme des handicaps.
