Les clubs et plates-formes de mise en relation sont devenus indispensables pour rayonner dans son métier ou son entreprise. Au risque de l'overdose…

Les réseaux sont partout! Entre les clubs professionnels et les anciens d'écoles, les plates-formes internes aux entreprises et les réseaux sociaux, ils pullulent. S'ils sont devenus des compagnons de cordée indispensables pour les cadres, afin de progresser dans leur métier et leur entreprise, le principal risque est le trop plein.

Impossible d'utiliser correctement tous ces réseaux en même temps. Il y a par exemple beaucoup de comptes inactifs sur Viadeo ou Linked In. Des internautes inscrits, mais qui n'utilisent aucune fonctionnalité de ces sites et ne mettent même pas à jour leur profil. Voilà le principal piège du réseautage: vouloir rayonner, être partout, et au final se disperser, donc être invisible.

«On peut avoir cinq cents amis sur Facebook et zéro relation, zéro contact réel, confirme Michelle Jean-Baptiste, fondatrice-dirigeante de MJB Consulting, coauteur du livre Réussir grâce aux réseaux sociaux, qui vient de paraître aux éditions Larousse. Certes, le réseau permet d'être visible par rapport à son domaine d'activité, son métier, et d'être informé en temps réel sur son marché, mais il ne sert à rien d'être inscrits dans 15-20 plates-formes différentes.» D'autant que si vous êtes sollicité par ce biais et que vous ne répondez jamais, cela finira par être contre-productif, et pourra même écorner votre image.

Les relations doivent être triées sur le volet pour ne conserver que celles qui vous sont vraiment utiles. Idem avec les clubs professionnels. «Fuyez ceux – ils sont nombreux – qui ne profitent qu'à leurs créateurs, poursuit Michelle Jean-Baptiste. Car cela peut coûter de l'argent – cotisation, participation aux événements, produits dérivés, etc. – pour aucun retour sur investissement.» L'idéal? Négocier une période d'essai avant de s'engager.

Mettre en place une veille

Autre travers, ce que Michelle Jean-Baptiste a baptisé la «sur-présence», qui consiste, à l'instar du pilier de buffets dans les cocktails, à s'incruster dans tous les forums de discussion en ligne, à avoir un avis sur tout… Attention, car contrairement aux discussions informelles échangés lors des raouts, les échanges sur les plates-formes ne disparaitront pas de sitôt d'Internet.

D'ailleurs, l'inscription à des réseaux en ligne implique de mettre en place un service de veille en ligne de ses propres retombées virtuelles. «Il faut régulièrement “googler” son nom, voire se créer une alerte Google avec son nom et prénom, détaille Michelle Jean-Baptiste. Et puis jeter un œil de temps en temps au site 123people, un agrégateur d'image numérique, pour voir ce qui apparaît sur vous.»

Enfin, l'explosion de Facebook, et le mélange pro-perso qu'il engendre, oblige à repenser la façon dont on compartimente son actualité publique et privée. Cela engendre de nouveaux risques, mais peut apporter de nouvelles solutions. «Je pense à une mère, venant d'apprendre l'autisme de son fils, qui ne parvenait pas à obtenir un rendez-vous rapide avec un spécialiste pour une confirmation du diagnostic, relate Michelle Jean-Baptiste. Expliquant sa situation via son réseau professionnel, elle a décroché un rendez-vous en trente jours.»

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