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Après une année 2009 difficile pour les sociétés de production audiovisuelles et cinématographiques, les réalisations ont repris, et l’emploi aussi.

Comment réaliser le spot de publicité le moins original de l'année? En choisissant pour décor le parvis du Trocadéro, avec sa vue plongeante sur la tour Eiffel et la Seine. Il a été la vedette des tournages en Île-de-France l'année dernière, avec une centaine de journées sous les objectifs. Et ce pour tout type de films: publicitaires, télévisés ou cinématographiques. Car la région francilienne et ses 1 200 décors répertoriés attire des réalisateurs du monde entier, en particulier asiatiques. Dernier exemple en date, la semaine dernière: le chinois Oppo Mobile a choisi de tourner son prochain spot à côté de l'église Saint-Augustin dans le VIIIe arrondissement parisien, quitte à faire traverser l'Atlantique à l'acteur américain Leonardo Di Caprio. En 2009, il y avait aussi eu le tournage d'un spot pour un groupe immobilier hongkongais au château de Vaux-le-Vicomte avec des moyens dignes d'un long-métrage: 200 figurants en costumes mobilisés pendant une semaine entière.

Les tournages étrangers ont aidé la région à passer le cap de 2009, où 500 emplois permanents avaient été détruits sur les 20 000 que représente ce secteur, selon les chiffres de la sixième étude de L'Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Île-de-France. Un secteur qui occupe également 110 000 intermittents.

Accompagner la dynamique

Si les réalisateurs choisissent de venir à Paris, c'est d'abord pour le décor, mais c'est aussi, depuis fin 2008, pour bénéficier du crédit d'impôt international qui permet de déduire 20% de ses dépenses. «Grâce à lui, le nombre de productions internationales a été multiplié par trois ou quatre en 2010, et cela devrait nous permettre de regagner les 500 emplois perdus, explique Olivier-René Veillon, directeur de la commission du film d'Île-de-France. Par exemple, Moi, moche et méchant (Despicable me), confié au studio français Mac Guff, a généré 200 emplois directs.» Et les retombées ne s'arrêtent pas là: «Sur les 500 millions d'euros de recettes réalisés au box-office international, Universal a décidé de reverser 10 millions d'euros de prime aux 200 salariés de Mac Guff», relate Olivier-René Veillon.
Pour accompagner cette dynamique enclenchée en 2010, les 28 et 29 avril se tiendra le premier salon des lieux de tournage, qui vise à faire découvrir les 1 200 meilleurs «spots» de la région.

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