Un petit séjour de quatre jours à Berlin payé par l'entreprise mais sans les chefs, ça vous tente? La proposition de Bruno Scaramuzzino, patron de Meanings, à ses douze créatifs les a tout de suite séduits. «Berlin, c'est ce qui se fait de mieux en Europe en matière de graphisme et de création, résume Céline Marie, maquettiste à l'agence. Aucun d'entre nous n'a hésité une seconde.»
Il faut dire qu'en cette période difficile, toute forme de valorisation est bonne à prendre pour les salariés de la communication. Comme dans beaucoup d'autres agences, les collaborateurs de Meanings n'ont pas reçu cette année de prime (généralement entre 50 et 75% d'un mois de salaire). «Je voulais trouver un moyen intelligent de les remercier pour leur implication», souligne Bruno Scaramuzzino. Ce fut donc un voyage du 28 au 31 janvier dans la capitale allemande, et un budget de 900 euros par collaborateur débloqué par la direction. Objectif: saisir les influences qui font de Berlin un poumon culturel en Europe et permettre aux créatifs de s'imprégner de cette culture pour enrichir un peu plus le potentiel créatif de l'agence.
Source d'inspiration
Qu'ont-ils appris ou aimé? La plupart évoquent la qualité des graffs, des gammes chromatiques, des logos, des typographies sur les affiches publicitaires. Les plus fêtards, eux, ont apprécié «l'ambiance de folie» des boîtes de nuit. «Ce voyage n'était pas que de la villégiature, précise Bruno Scaramuzzino. Au-delà de l'opération de management et de communication interne, les créatifs avaient pour mission de produire des rapports d'étonnement et d'inspirations à partir de ce qu'ils voyaient.»«Certains filmaient, d'autres photographiaient ou dessinaient. Nous avons rapporté énormément de créations suite à ce voyage», indique Vincent Junier, directeur de création chez Meanings. Lesquelles ont été ensuite exposées lors d'une soirée le 18 mars à L'Annexe, un bistrot racheté par l'agence en novembre 2009. Des films, des photos, des maquettes, des collages… Un site Internet est même en préparation.
«Nous espérons nous servir dans nos futures créations de ce que nous avons vu à Berlin, explique Vincent Junier. En attendant, on s'est bien marré, on a renforcé la cohésion interne et on est revenus regonflés à bloc.»
