Alain Ossard nous a quittés, il est parti au paradis des publicitaires rejoindre Marcel Bleustein-Blanchet, Daniel Adam, Philippe Michel, Jean Jabes et bien d'autres qui nous manquent.
Alain Ossard, le «wonder boy» de la pub des années 1970, fondateur de Feldman Calleux Ossard, patron de Publicis, créateur d'Adam Ossard Goudard, patron de TBWA… une vraie fusée, un talent formidable.
Grand séducteur de clients, de patrons d'agence et de femmes. Grand conteur, un véritable Cyrano de Bergerac, sa faconde était telle qu'on ne voyait pas le temps passer.
Partageant le même bureau avec Claude Bonnange et Alain, nos journées de travail étaient ponctuées par les formidables anecdote des deux compères. Bill Tragos venait nous voir de temps à autres d'un air soupçonneux: « Qu'est-ce qu'ils fabriquent ces trois gus du Sud-Ouest? Ils n'arrêtent pas de parler.»
Prendre le briefing du client, bien le comprendre et le traduire en une campagne en un temps record, c'était le challenge permanent d'Alain. Cet homme pressé a su par la suite mener une vie plus calme, proche des racines.
J'ai eu la chance de travailler avec toi, Alain, je mesure le bon temps passé ensemble et je te proposerai comme épitaphe: «Si Alain Ossard n'avait pas existé, il aurait fallu l'inventer.»