La France est championne du monde du «soft power»! Voilà une excellente nouvelle pourtant passée inaperçue fin 2010. Menée par le magazine Monocle, une enquête classe la France, avec la Grande-Bretagne, leader mondial de la «puissance douce»! Le «mythe France» est bien vivant. (…) Au cœur de la notion de «soft power»: la capacité voulue ou naturelle de placer au cœur de sa diplomatie le grand public des citoyens de mieux en mieux informés et qui forment aujourd'hui une opinion mondiale digitalisée et en réseau très mouvante. Une nouvelle diplomatie publique.
(…) La France est un champion de l'influence de l'opinion publique mondiale. Que peut-on faire de plus? D'abord, ne rien lâcher et s'affirmer encore plus dans le combat du «mainstream». Les nouveaux entrants poussent toutes les portes. En particulier en matière de langue, de culture, de sport. Ensuite, affirmer la place de notre expertise dans toutes les grandes institutions internationales, à commencer par celles qui gouvernent notre destin européen. Nous devons renforcer notre place dans le débat d'idées international. Nous avons besoin de plus de «think tanks» qui produisent et publient en anglais. Notre audiovisuel extérieur, France 24 en tête, doit cesser d'être un mauvais feuilleton élitaire franco-français et remplir son rôle éminent de porte-voix.
Enfin, la «marque France» a besoin d'une stratégie d'influence. La nouvelle guerre des territoires ne nous laisse pas le choix. La France ne doit pas renoncer à ses valeurs, à son message universel. Elle doit même les scénariser, les mettre en scène et surtout les diffuser par tous les moyens existants. C'est ce positionnement, cette affirmation, dans un monde en équilibre instable, qui les transformera en autant d'atouts contemporains, en autant de leviers de croissance.