Le journaliste suisse Darius Rochebin, mis en cause samedi 31 octobre 2020 dans une enquête du quotidien Le Temps pour «comportement déplacé» envers des collègues ou de jeunes stagiaires chez son ancien employeur, se retire quelques jours de l'antenne de LCI où il officie depuis la rentrée, a indiqué le groupe TF1.
«Darius Rochebin a souhaité être libéré quelques jours de l'antenne pour rejoindre sa famille et travailler avec son conseil», a précisé le groupe, auquel appartient la chaine d'information en continu LCI. Il «conteste les accusations et rappelle qu'il n'a jamais fait l'objet de plainte. Il examine avec son avocat les suites juridiques à donner à cet article», poursuit le groupe TF1 dans un communiqué.
«Jamais je n'ai eu de relation non consentie ou illicite. Je me battrais donc contre les amalgames, les ragots ou les insinuations dont je suis victime et j'examine avec mon avocat la suite judiciaire que je donnerais», a déclaré pour sa part le journaliste, dans un communiqué transmis par son avocat, Vincent Solaris.
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Dans une longue enquête, Le Temps, quotidien de référence en Suisse, décrit par le menu des faits de harcèlements et de «comportements déplacés» au sein de la RTS (le groupe public de radio et de télévision suisse) commis par plusieurs hauts responsables. Le gros de l'enquête est consacré à l'ancienne vedette du groupe audiovisuel, Darius Rochebin, 53 ans, qui y a présenté le journal du soir pendant plus de 20 ans.
L'enquête s'appuie sur une trentaine de témoignages. La plupart des témoins sont cités de manière anonyme dans ce long article, mais le journal déclare avoir l'identité de chacun des témoins, qui sont des femmes ou de jeunes hommes.
«Aucun incident de cette nature n'a jamais été signalé à LCI à l'encontre de Darius Rochebin», indique pour sa part le groupe TFI, qui se dit «très attaché à la présomption d'innocence».
L'entreprise «suit très attentivement cette affaire et prendra les mesures qui s'imposent selon son évolution». Dans le communiqué transmis par son avocat, Darius Rochebin dénonce «un récit malveillant», qu'il «conteste absolument». «Jamais je n'en ai fait une position de pouvoir. Je n'ai d'ailleurs jamais exercé d'autorité hiérarchique», a-t-il ajouté.