La guerre est déclarée. Sur le marché français, un an après Google, ce sont Amazon et Apple qui sont entrés cet été dans la danse des assistants vocaux. Dans le monde, on évalue à 56 millions le nombre de ventes d’enceintes connectées pour cette seule année 2018.
Pour autant, nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements de ce que peuvent être et ce que peuvent faire ces assistants personnels, les chatbots. Car là est le vrai sujet. Comment vont évoluer les usages ? Comment optimiser ces outils pour les rendre utiles au quotidien ?
Soyons clairs : nous entrons maintenant dans une nouvelle époque. Nous allons enfin pouvoir doter notre environnement technologique de la capacité à entrer en interaction avec nous. Et cela, de la manière la plus naturelle qui soit : celle de la conversation.
La recherche scientifique et les applications technologiques évoluent vite, tant la reconnaissance vocale que le « natural language understanding » – c’est-à-dire la compréhension du langage humain par une machine. Ces deux branches aujourd’hui très dynamiques de l’intelligence artificielle nous font entrer dans l’ère du conversationnel. Une révolution qui pour rentrer dans les usages devra, selon nous, se fonder sur deux piliers.
Premier pilier : il n’y aura aucun agent conversationnel généraliste performant sans l’apport de spécialistes.
Les GAFA créent un écosystème dans lequel des experts développent leurs services. À l’instar du monde des applications mobiles, ce sont les meilleurs qui s’imposeront. Charge maintenant aux leaders dans chaque domaine de ne pas rater le train du conversationnel et d’y apporter une attention particulière. Ce sont eux qui pourront hisser les usages afin qu’ils soient au niveau des attentes.
En matière de rencontres, le coach, Lara, a été développé par Meetic. Vous pouvez par exemple lui demander un conseil pour un lieu de rendez-vous. Ou encore une recommandation de profil personnalisée. Cela sur les applications et sites Meetic, sur Facebook Messenger, comme sur Google Home.
Deuxième pilier : il ne peut y avoir de conversation fluide sans compréhension du contexte et donc sans mémoire.
C’est ce qui fait la force d’un être humain et la faiblesse actuelle des agents conversationnels. La mémoire humaine ne stocke pas de façon uniforme. Elle crée des liaisons, des connexions et ordonne les informations. À l’opposé, un chatbot ne sait pas filtrer l’information de valeur ni la mettre en perspective. C’est pourquoi chez Meetic nos équipes s’efforcent de surmonter cette difficulté. L’objectif étant de trouver des solutions innovantes et performantes pour pouvoir gérer ce contexte. Comment ? En le hiérarchisant, en le catégorisant et en le pérennisant au fil de la conversation si besoin.
Ces deux piliers sont à nos yeux le secret de la réussite pour les agents conversationnels, et plus généralement les entreprises basées en Europe qui les développent. Celles-ci peuvent parvenir à gagner rapidement la confiance des utilisateurs en intégrant la transparence by design dans leur processus recherche. Une des clés de l’avenir de toutes les entreprises pour remettre la technologie au service de l’Homme.