Le «data sharing» n’est ni plus ni moins que le partage de données entre parties prenantes originaires de secteurs divers, dans un but gagnant-gagnant. Le premier constat fait sur le partage de données est qu’il s’agit d’un sujet tabou en France, justifié par le fait que la donnée et son exploitation touchent à la confiance que portent les clients. Ce que les entreprises font de la donnée influe sur leur image de marque, aussi la prudence est de rigueur. En effet, une donnée personnelle mal exploitée peut avoir un fort impact sur l’image de l’entreprise, or la confiance est la pierre angulaire de la relation avec le client. La protection des données est également très encadrée par la réglementation et en mouvement permanent.Les risques sont réels, pour le marché aussi. Pour autant, les Français, à 66%, accepteraient que les entreprises utilisent leurs données personnelles s’ils étaient convaincus que cette utilisation n’entraînerait aucune conséquence dommageable pour eux.
Rappelons qu’en France, le big data pèsera 9 milliards d’euros d’ici cinq ans (1). Le partage de données offre des opportunités nombreuses et des initiatives voient le jour depuis quelques années. Il permet de créer de nouveaux «business models» (2). Les objectifs du partage de données peuvent être de plusieurs natures:
– La fluidification des échanges et la coopération fournisseur-client;
– L'analyser et la compréhension de la cible pour mieux lui parler;
– La personnalisation des publicités et contenus;
– L'augmentation du chiffre d’affaires;
– L'amélioreration ou la proposition de nouveaux produits et services.
Avec un encadrement clair et fiable ainsi que le respect des principes de non concurrence, le partage de données entre acteurs privés sera la manne de demain. En effet, la quantité de données collectées en temps réel permettra d’augmenter la précision de l’analyse et d’obtenir une donnée qualifiée et fiable. L’objectif ultime est de délivrer un meilleur message à ses clients. Le partage et la mutualisation de ces données, dans le but d’enrichir sa base de données et de fluidifier les parcours et l’expérience utilisateur, est le futur du big data. Les initiatives d’open data vont dans ce sens, comme récemment avec l'ouverture de la base Sirene (Système informatique pour le répertoire des entreprises et des établissements), la plus grande base de données sur l'état civil des entreprises françaises.
Ces initiatives permettent d’imaginer une « centrale de données » ou une DMP (Data Management Platform) mettant à disposition les datas à un cercle de plusieurs acteurs privés complémentaires. Ainsi, celui qui produit la donnée est rémunérer et une charte de déontologie signée par l’ensemble des acteurs souhaitant y accéder, mentionnera un devoir de transparence et un objectif commun : l’exploitation de la donnée au service de l’utilisateur.
(1) Source: http://www.bcg.ff.
(2) Source: Industrie du futur. Ces initiatives permettent d’imaginer une «centrale de données» ou une DMP (data management platform) mettant à disposition les datas à un cercle de plusieurs acteurs privés complémentaires. Ainsi, celui qui produit la donnée est rémunéré et une charte de déontologie signée par l’ensemble des acteurs mentionnera un devoir de transparence et un objectif commun: l’exploitation de la donnée au service de l’utilisateur.