Profession
Le récent Grand Prix Stratégies de la publicité est l'occasion pour tout un chacun de rappeler la profondeur des liens annonceur-agence.

Le Grand Prix Stratégies de la publicité est une bonne occasion de se rappeler qu’on ne dit pas assez aux gens qu’on aime qu’on les aime. En allant vers la scène pour chercher notre prix [catégorie Equipement de la maison et du bureau], j’avais l’intention de dire à notre agence Leo Burnett France et à son président, Jean-Paul Brunier, qu’on les aime. Tout comme je l’aurais d’ailleurs fait les années précédentes pour WNP, avec Eric Delannoy. Dans mon élan, j’avais aussi envie de dire à tous les gens d’agences qui s’étaient rassemblés pour cette fête pacifiste du travail créatif (pendant que d’autres se battaient dans la rue ce jour-là) qu’on les aime!

Ne pas craindre les imperfections

Il se trouve qu’un peu plus tôt dans la soirée, lors de son discours de président de l’AACC [Association des agences-conseils en communication], Vincent Leclabart avait demandé aux annonceurs de mieux payer leurs agences. Et, là, je me suis dit, un annonceur qui ne paye pas assez son agence, c’est sans doute parce qu’il ne l’aime pas assez.

En tant que «petit annonceur» (peu présent dans les médias et dans les festivals), mais néanmoins trésorier du Club des annonceurs, je ne me sens pas légitime de dire à mes pairs de mieux payer leur agence.

Par contre, j’ai envie de prendre le risque de demander à tous mes camarades annonceurs, membres du Club ou non, d’aimer mieux leur agence.  

En plein milieu de la soirée du Grand Prix Stratégies de la publicité, c’est la fabuleuse campagne Meetic (je ne connais pas Georges Mohammed-Chérif [fondateur et CEO de l'agence Buzzman], mais je l’aime quand même) qui m’a ramené à l’évidence. Bien sûr! Il s'agit de dire aux agences de faire en sorte d’être aimées, sans craindre leurs imperfections. Et aux annonceurs d’aimer leurs agences avec leurs imperfections. Et vice versa! Nul n’est parfait et on sait tous qu’un bon produit créatif est le fruit de la relation entre un annonceur et une agence qui s’aiment, comme ils sont.

Faire l'effort

Ce n’était évidemment pas nécessaire de dire ça à la petite partie de la profession qui était rassemblée à l’occasion de ce Grand Prix Stratégies de la publicité, parce que ces gens sont récompensés et qu’ils s’aiment, ou inversement. Par contre, à tous les autres, que vous soyez chez l’annonceur ou en agence, travaillant sur des projets moins en vue, avec parfois moins de moyens, ça n’empêche pas de faire l’effort de vous «aimer les uns les autres», si vous aimez votre travail.

Une agence, on l’aime ou on la quitte. Je sais, c’est plus facile de dire ça dans ce sens que dans l’autre.

Quand on aime, on ne compte pas, les uns délivrent plus et les autres payent mieux.

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