Les conducteurs n’attendent plus seulement que leurs voitures leur indiquent l’itinéraire à suivre. Toujours plus autonomes, elles réalisent de redoutables créneaux, et bientôt avec la Google Car, elles se passeront quasiment de nous. Cette dynamique d’innovation est-elle exclusivement profitable à l’industrie automobile? Pas si sûr.
Une vision futuriste à toutes les étapes de la relation client
Les innovations proposées par l’industrie automobile sont une mine d’informations sur notre futur très proche. Pour l’avant-vente, le concept de showroom virtuel Audi City permet de personnaliser un modèle à l’extrême via une tablette et des écrans géants. Les limites physiques du concessionnaire traditionnel laissent ici place à un espace où la créativité est presque illimitée.
Côté production, Local Motors encourage aussi le dépassement des anciennes frontières. Leur modèle LM3D est une voiture entièrement assemblée à partir de pièces fabriquées via une imprimante 3D. À terme, ce principe pourrait permettre d'élaborer et de livrer un modèle commandé par un client en moins de vingt-quatre heures.
Enfin, à bord du véhicule, on peut s’intéresser au concept d’interface holographique de Mercedes-Benz (Vision Tokyo): une approche toujours plus intuitive et moins distrayante des commandes de l’habitacle.
La data aux commandes du véhicule
La grande tendance sous-jacente est la future surabondance de datas. Collectées, qualifiées et disponibles, elles enrichissent l’univers automobile de nouvelles expériences. Grâce aux NFC, puces RFID ou encore au Bluetooth Low Energy (BLE), les datas obtenues multiplient le champ des possibles entre environnement, objets et logiciels. Transmises également par les «wearables» des occupants, les datas permettent potentiellement de détecter des signes de fatigue ou de stress. En cas d’accident, ces «devices» pourraient même fournir aux secours des informations sur l’état de santé des passagers en temps réel.
L’expérience client au centre de l’attention
Ressort publicitaire privilégié des annonceurs automobiles, l’expérience client est devenu aujourd’hui un vecteur d’innovation prioritaire. Plus largement, favoriser l’idée (pérenne) avant la technologie (périssable) résume bien cette démarche. C’est bien le concept et l’expérience offerts par Uber qui marquent les utilisateurs, pas la technologie qui les soutient, somme toute à la portée de nombreuses autres entreprises.
Par extension, les datas récoltées par les voitures connectées deviennent aussi un actif économique à part entière. Prochainement, la circulation de ces données pourrait devenir la source d’un nouvel enrichissement de la proposition de valeur de nombreux autres secteurs.
Bien qu’allègrement centenaire, l’industrie automobile se positionne désormais comme un acteur sur lequel il faut compter dans l’essor de l’économie connectée.