Dans le petit monde de la communication, on aime montrer aux autres lorsque les médias parlent de nous. Après tout, notre métier est bien de vendre des yaourts ou des voitures électriques, autant savoir se vendre soi-même. Après une interview ou un article sur l’avenir de son agence ou sur le futur de la publicité, il n’est pas rare d’en faire la promotion sur les réseaux sociaux. C’est humain, c’est l’essence même des plateformes sociales : montrer aux autres ce qu’on veut qu’ils voient de nous. Mais quand il s’agit d’un article de presse, c’est une autre histoire. Dernier exemple en date : Agathe Bousquet a partagé sur Twitter le PDF de l’interview du grand patron de Publicis, Arthur Sadoun, parue le 18 avril dans Le Journal du dimanche, dans son intégralité, sans floutage, sans troncage. Pour les médias payants, comme Le JDD ou comme Stratégies, c’est un vrai problème. Partager un article en PDF dans son intégralité sans autorisation du média est une forme de piratage qui tue un peu plus la presse. Le Monde a d'ailleurs renoncé à sa version PDF pour cette raison. Agathe Bousquet s’est vite rendu compte de son erreur : le tweet incriminé a été remplacé le soir même par un autre renvoyant vers l’article – payant – du JDD. Mais combien d’autres articles continuent d’être partagés de cette manière en toute impunité ? La prochaine fois, pensez au moins à flouter le texte avant d’appuyer sur le bouton « Tweeter ». La presse vous en remercie.