Publicis reçu 10/10 en 2022  

Dans le sillage d’un quatrième trimestre bouclé en trombe, le groupe Publicis a dévoilé jeudi 2 février des résultats annuels extrêmement flatteurs. Le revenu net du géant français de la communication se monte à 12,57 milliards d’euros, en hausse de 19,9% par rapport à 10,49 milliards d’euros enregistrés en 2021. De quoi autoriser Arthur Sadoun, président du directoire, à parler directement d’« année record » validant la stratégie à long terme de Publicis. Une analyse que les chiffres ne font du reste pas mentir. La croissance organique s’élève ainsi à +10,1% en 2022 par rapport à 2021. Soit une croissance organique de +13% par rapport à 2019, qui s’est accélérée au second semestre (+15%) après un premier semestre déjà prometteur (+11%).  

Avec une croissance organique 2022 une nouvelle fois à deux chiffres, « le groupe continue à surperformer et démontrer sa capacité à saisir les changements structurels du secteur vers la first-party data, les médias numériques, le commerce et la transformation digitale des entreprises », estime le dirigeant. « Ceci est particulièrement visible à travers la hausse de la croissance organique globale d’Epsilon et de Publicis Sapient, respectivement de +12% et +18,5%, toutes deux contribuant encore une fois significativement à la croissance du groupe. Mais il faut également souligner la performance des activités du groupe sur les volets médias et création », se réjouit-il. 

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En Amérique du Nord, premier marché du groupe et de loin, la croissance publiée est de +23,6% en 2022, incluant un effet positif significatif du taux de change dollar américain par rapport à l’euro. La croissance organique de la région est de +9,9%. Les États-Unis affichent également une croissance organique de +9,9%, soit un chiffre similaire à celui de l’exercice précédent. Epsilon a vu son revenu net croître de +12,2% en 2022, avec une performance particulièrement solide sur le volet digital média. Bénéficiant de la forte demande en transformation digitale des entreprises, Publicis Sapient a généré une croissance organique de +17,5%, après +20% en 2021.  

En Europe le revenu net affiche une hausse de +13,6% en publié et de +12,3% en organique, dont +22,3% au Royaume-Uni, +8,5% en France et +4,3% en Allemagne. L’Europe Centrale et de l’Est a enregistré une croissance organique de +10,3% malgré une activité en Ukraine quasiment à l’arrêt. En excluant les activités d’affichage dans les transports et le Drugstore, la croissance organique en Europe s’est élevée à +12,8%. La région Asie-Pacifique a vu son revenu net croître de +13,3% en publié et de +6,5% en organique. En Chine, la croissance organique s’est accélérée au cours de l’année pour atteindre +6,6% à fin 2022 grâce notamment aux gains de nouveaux contrats et en dépit des confinements appliqués dans le pays. Le revenu net de la région Moyen-Orient et Afrique a progressé de +18,1% en publié et +7,5% en organique. En Amérique Latine, le revenu net publié a augmenté de +18,9% et la croissance organique s’est établie à +10,4%. 

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Dans un contexte macro-économique qui demeure incertain en ce début d’année 2023, Arthur Sadoun pointant l’inflation comme un défi majeur, le groupe se montre confiant dans sa capacité à poursuivre sa croissance. Pour l’année 2023, il prévoit une croissance organique de +3% à +5%, le milieu de la fourchette correspondant au taux de croissance annualisé moyen sur les trois dernières années. Le groupe anticipe également une croissance organique comprise entre +3% et +5% pour le premier trimestre 2023. Publicis prévoit enfin de maintenir à nouveau des ratios financiers très solides en 2023 avec une marge opérationnelle attendue entre 17,5% et 18%. 

Plusieurs éléments expliquent ce haut degré de confiance : « un mix d’activités unique avec le volet data et tech représentant un tiers du revenu et la moitié de la croissance, un positionnement qui permet d’accompagner les marques dans leur transformation et pas simplement leur communication - comme le prouve la première place de Publicis en termes de new biz mondial en 2022 pour la quatrième fois sur les cinq dernières années - ainsi que notre organisation en plateforme », synthétise Arthur Sadoun. Autant dire que face à une telle copie, les concurrents anglo-saxons devraient avoir du mal à rivaliser.