Édito

Sous le mandat de Donald Trump, Twitter est devenu un outil central de communication des dirigeants mondiaux. Sa passion pour le réseau social au petit oiseau bleu ne s’est pas démentie. Ces mini messages correspondent aussi bien aux punchlines, souvent belliqueuses, du président américain. D’ailleurs, ses tweets matinaux ont à maintes reprises enflammé la Toile et parfois manqué d’embraser la planète. On a ainsi frôlé le conflit mondial après ce post du 24 septembre 2017, rebondissant sur une prise de parole du ministre des Affaires étrangères nord-coréen à la tribune des Nations unies : « S'il se fait l'écho des pensées du Petit Rocket-man [surnom qu’il donne à Kim Jong-Un], ils ne seront plus là pour longtemps. » Une déclaration de guerre selon les Nord-Coréens. Mais cette diplomatie du tweet n’est pas le seul apanage de Donald Trump. Quand Emmanuel Macron répond aux attaques du président turc, Recep Tayyip Erdogan, il opte pour un thread sur Twitter (en trois langues) autour de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Espérons que ça en reste là !  

Si jusqu’ici on a réussi à éviter un déclenchement de guerre sur les réseaux, en revanche, on a franchi un nouveau palier, avec l’assassinat de Samuel Paty. Les réseaux sociaux ont joué un rôle indirect en amplifiant les appels à la haine qui ont abouti à cet acte terrible (lire notre enquête). Si les plateformes avaient déjà engagé de gros efforts en matière modération, là, elles n’ont plus le choix : elles vont devoir mettre le paquet !

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