Dans The Office, série culte qui l'a fait connaître, David Brent, son personnage de petit patron histrionique n'avaitpas sa langue dans sa poche - quitte à mettre fichtrement mal à l'aise ses collaborateurs par ses saillies très peu politiquement correctes. Lors des derniers Golden Globes, le 6 janvier, le comédien britannique Ricky Gervais a une nouvelle fois prouvé qu'il n'avait peur de rien, en passant au napalm Hollywood et ses moeurs dissolues. Appelant sur scène Sandra Bullock, le maître de cérémonie grinçait: «Notre prochaine invitée a joué dans Bird Box, un film où les personnages survivent en faisant semblant de ne rien voir. Ce qui est un peu comme de travailler pour Harvey Weinstein». L'inénarrable Gervais a ensuite enchaîné sur des allusions à Jeffrey Epstein, «ami d'Hollywood»... Rires jaunes dans la salle, voire embarras palpable. Mais le meilleur était à venir: «Si vous gagnez une récompense ce soir, s'il vous plaît, n'utilisez pas ceci comme une plateforme pour faire un discours politique, d'accord ? Vous n'êtes pas en position de faire la morale en public sur quoi que ce soit. Vous ne connaissez rien au monde réel. Donc si vous gagnez, venez, acceptez la petite récompense, remerciez votre agent et votre Dieu et allez vous faire foutre!» Qui a dit qu'on ne pouvait plus rien dire ?