Le groupe Publicis a pu découvrir la semaine dernière dans le Canard enchaîné un article dont il se serait probablement bien passé. On y apprend que «le troisième groupe de communication mondial» s’est livré le 6 juin 2018 à «un exercice de mise en situation (sic)» afin d’affronter la menace terroriste. C’est ainsi qu’un producteur de l’agence, Guillaume Delmas, s’est retrouvé devant un homme portant treillis et kalachnikov (en plastique). Stupeur et surtout horreur pour ce salarié de Publicis Groupe en charge d’Orange pour Prodigious: il compte parmi les rescapés du Bataclan. «À Publicis, un remake de bon goût du 13 novembre» titre le Canard. En arrêt maladie, le salarié se voit diagnostiquer un «trouble de stress post traumatique suivi d’un épisode majeur». Et pour ce faux attentat, le groupe a refusé la qualification d’accident. Le plus étonnant, c’est qu’il aurait pu s’éviter cette mauvaise publicité en se souvenant que la «prise d’otages fictive» par des hommes en armes et treillis a déjà été expérimentée par France Télévisions Publicité en 2005: elle a abouti cinq ans plus tard à la condamnation pénale définitive de son ex-patron, Philippe Santini, par la Cour de Cassation. Not a sapient choice, Publicis!