Édito

Il y a quelques jours, Burger King s’est vu contraint de faire disparaître un tweet par l’autorité britannique de régulation de la publicité (the Advertising Standards Authority [ASA]), comme le rapporte The Guardian (02/10). La raison ? Au mois de mai dernier, Nigel Farage, leader du parti pro-Brexit, avait été victime d’une attaque au milkshake lors d’une visite à Édimbourg (Écosse). Dans la foulée, la police avait demandé temporairement au McDonald’s à proximité de ne pas vendre de milkshake. En bon flibustier des réseaux sociaux, Burger King avait riposté avec ce message provocateur : «Dear people of Scotland. We’re selling milkshakes all weekend. Have fun. Love BK. #justsaying”.» («Nous vendons des milkshakes tout le week-end. Amusez-vous…»)

Dans la foulée, l’autorité britannique de la publicité avait reçu 24 plaintes jugeant que le tweet incitait à la violence et avait lancé une enquête. L’ASA a considéré que le tweet «violait les règles publicitaires», et que cette «publicité était irresponsable». Alors tremblez community managers et communicants ! D’abord, parce que vos tweets pourraient être assimilés à des publicités et donc censurés (même si l’ARPP n’a pas le même mode de fonctionnement en France). Ensuite, parce que, à une époque où les entreprises s’engagent dans de très nombreuses causes (environnement, protection animale, développement durable…), les prises de position politiques restent, elles, extrêmement périlleuses pour une marque.

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