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Rebranding à tous les étages. D’abord, il y a les agences de com’ qui ne veulent plus être des agences de com'. C’est le cas d’Elan Edelman qui préfère se rebaptiser «agence conseil en communication» au «croisement de l’influence, du marketing et du consulting». Des entreprises mutantes: mi-agences, mi-cabinets de conseil. Une façon de remonter d’un cran dans la chaîne de valeur et de tenter de revaloriser leurs prestations.

Ensuite, il y a les agences digitales qui ne veulent plus du tout être des agences digitales. Il faut dire que l’appellation «digital» a vécu et elle est déjà considérée comme «has been». Puisque le numérique est partout, il n’y a plus de sens à se démarquer avec cette spécialisation. Cela devient même parfois stigmatisant pour participer à des appels d’offres.

Et puis, il y a les cabinets de conseil qui font de la pub et du marketing. Accenture et Deloitte mènent actuellement une offensive de grande ampleur dans le secteur, en rachetant des agences et en recrutant des profils technos, datas ou créatifs, à tour de bras… Un phénomène massif qui fait que ces géants finissent par menacer sérieusement les groupes publicitaires (lire p.6).

Résultat, aujourd’hui, sur certains appels d’offres, on retrouve aussi bien des agences de communication/publicité, des agences digitales, des cabinets de conseil que des ESN (entreprises de services du numérique, ex-SSII)… À ce rythme-là, organiser un appel d’offres dans la pub va bientôt devenir aussi compliqué que de monter un meuble Ikea. 

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