Editorial
La chasse aux Lions, les promesses des agences, représentent le bon côté des Cannes Lions. Le revers de la médaille : des dérives telle la triche. Olivier Mongeau appelle à la prudence dans son éditorial de la semaine.

Comme tous les quatre ans, on n'échappera pas à la métaphore footballistique: à Cannes, jusqu'à la fin de la semaine, la Coupe du monde de la publicité bat son plein. Encore quelques jours et l'on connaîtra le nom des vainqueurs des Cannes Lions 2014.

 

La compétition fait partie du quotidien des publicitaires et les créatifs adorent se comparer et se classer, encouragés au plus haut niveau des entreprises et récompensés comme il se doit. Chaque année, des milliers d'entre eux affluent du monde entier pour participer ou assister aux matchs...

 

Ils se sont beaucoup entraînés: de longs mois avant le coup d'envoi, ils se préparent à la chasse aux Lions. Certains ne résisteront pas aux adjuvants, voire aux produits dopants. C'est ainsi, la règle fabrique la triche. A l'arbitrage d'être au niveau !

 

Les dérives sont inhérentes à la nature humaine mais elles sont aussi le produit d'une logique «ROIste». Le Festival international de la créativité représente un effort financier important pour les agences. Pour les réseaux et les holdings, c'est un investissement stratégique qui doit porter ses fruits.

 

Pourquoi autant d'énergie et d'argent? Outre le plaisir d'être le numéro un, le plus grand, le plus beau, rien de mieux qu'une vitrine rutilante pour attirer talents et clients: c'est un principe admis du commerce. Mais attention à ce qu'une fois franchie la porte, la promesse soit tenue!

Les agences sont sur le terrain et les annonceurs, de plus en plus nombreux dans les tribunes. Certains sont même dans les vestiaires... Mondelèz International n'a-t-il pas décidé d'incentiver ses équipes marketing et communication sur les prix créatifs?

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