La crise de la presse éclate sur le poster des chiffres clés 2009 que nous publions avec ce numéro. Qu'il s'agisse de la diffusion, de l'audience ou de la pagination publicitaire, impossible d'y échapper : les évolutions sont majoritairement négatives. Mais la messe n'est pas dite. Comme le souligne Patrick Bartement, directeur général de l'OJD, dans notre dossier «Bilan presse» (lire en page 42), «le lancement de Grazia, en août 2009, a été le signe du réveil».
Qu'au printemps 2010 mille fleurs s'épanouissent… Nombre de ces nouveaux magazines procèdent d'une réflexion marketing? Tant mieux! La presse est un produit. Plus que jamais, il lui faut travailler son positionnement, son prix, sa distribution, sa communication. Mais d'abord et avant tout son contenu. Comme les ingénieurs dans l'automobile, les journalistes doivent être au cœur de la machine.
Floraison des marques de presse
Dans les années 1980, Axel Ganz, chez Prisma Presse, avait révolutionné la façon de concevoir des magazines. Aujourd'hui encore, la presse féminine est à la manœuvre. Après Mondadori avec Grazia et Marie Claire avec Envy, Lagardère revient dans le jeu avec Be, une marque déclinée sur divers supports, papier comme Internet. L'arrivée prochaine de l'Ipad d'Apple va sans nul doute donner des ailes à bien d'autres éditeurs de magazines comme de quotidiens.
Peut-être un jour une marque de presse se verra-t-elle récompensée d'un Phénix d'or de l'Union des annonceurs saluant «l'expérience de marque» proposée aux consommateurs-lecteurs. C'est tout le mal qu'on peut souhaiter à la presse que de réussir à la manière d'une entreprise comme Michel & Augustin, vrai Phénix d'or cette année (lire en page 18).