On me pose souvent la question de savoir comment je fais chaque semaine pour trouver un nouveau sujet à écrire dans cette colonne. Alors autant vous dire la vérité : un édito, c'est souvent une idée dans l'air du temps, un début de conversation, et parfois quelques banalités juste assénées avec autorité. Un peu à la manière de ces gens qui brillent en société en déclarant, pleins de belle assurance, que « la pluie, elle mouille ». Tout ça pour dire qu'il y a mille manières de faire du journalisme de façon plus méritoire que d'écrire des éditos.
Je vous laisse y réfléchir, mais je ne me voyais pas partir en emportant un secret aussi lourd ni sans vous dire au revoir. Je quitte Stratégies après ce numéro. Ce fut un honneur et un bonheur de vous retrouver chaque semaine, depuis 1998, dans cette colonne et j'en mesure toute la chance. Près de six cents numéros au compteur, ce n'est pas rien. Ceci explique aussi peut-être cela. Merci infiniment de l'avoir permis par votre fidélité et votre soutien à ce magnifique titre. Merci aussi de m'avoir laissé croire, parfois, que vous aimiez mes banalités.
Je souhaite à Stratégies et à ses équipes tous mes vœux de réussite. Je les remercie sincèrement pour la richesse de ces années passées ensemble, mais il faut aussi savoir tourner la page, ce que je vous invite à faire sans tarder. Comme chaque semaine.