Les nouvelles technologies se sont définitivement invitées dans la vie politique. Pour le meilleur et pour le pire (lire page xx). Tous les partis, les institutions, les principaux candidats disposent d'un site Web. Et Twitter ? Pour Chantal Jouanno, secrétaire d'État à l'Écologie et tête de liste UMP à Paris pour les régionales, la cause est entendue : Twitter n'est «pas à la hauteur du politique», a-t-elle déclaré récemment sur Radio J.
«Je me suis beaucoup interrogée pour savoir si j'allais ou non utiliser Twitter, a-t-elle développé. Twitter, c'est cent vingt signes écrits, donc c'est un SMS court. On ne peut presque rien dire. Quand on voit Twitter, ça relève plus de la sphère personnelle que de la sphère politique.» Selon elle, «quand on fait de la politique via Twitter, en général, ça ne donne pas grand-chose de bon.»
On imagine que ce n'est pas le point de vue d'un autre membre du gouvernement, j'ai nommé Nathalie Kosciusko-Morizet, alias NKM, l'ultraconnectée maire de Longjumeau, secrétaire d'État à la Prospective et au Numérique, numéro deux de l'UMP, qui blogue et «tweete» à qui mieux mieux. Sur son compte Twitter, vendredi 5 mars au matin, on pouvait lire le message suivant : «Et ce matin, distribution de tracts en gare de Mennecy, avant un marché à Corbeil-Essonnes. On dit qu'il va neiger ce week-end...»
Oui, je sais, c'est facile de se moquer mais, comme l'a dit Chantal Jouanno l'autre jour sur Radio J, «sur Twitter, on ne peut pas développer un projet, des valeurs, on ne peut pas argumenter», «je trouve que le message politique ne peut pas passer sur Twitter». La météo, peut-être.