Ce fut le buzz du week-end dernier: Google s'est offert un spot de publicité pendant le troisième quart-temps de la finale du Super Bowl, le championnat de football américain, sous la forme d'un joli film viral baptisé Parisian Love. Coût de l'achat d'espace: 5 millions de dollars (soit 3,6 millions d'euros), auxquels il faut ajouter, j'imagine, les coûts de production, même si ce n'était pas La Guerre des étoiles – Google s'est en effet contenté de filmer un écran avec son moteur de recherche en plein travail.
Visiblement très excité, Eric Schmidt, PDG de l'entreprise, s'est même fendu d'un petit mot pour justifier cet investissement, rappelant qu'il s'était contenté de diffuser un spot qui circulait depuis déjà trois mois sur You Tube.
Indétrônable en matière d'audience
C'était inattendu de voir Google s'exposer ainsi à la télévision américaine. Je ne vais pas reprendre le sempiternel sermon sur la puissance d'un média classique comme la télévision (moi aussi, ça me fatigue…) mais j'ai suivi le lien d'Eric Schmidt pour aller voir le spot en question sur le site de partage de vidéos. Il avait été téléchargé environ 1750000 fois. Énorme pour un film viral, mais somme toute assez modeste à l'échelle du monde: cela ne représente, finalement, que 3 points d'audience TV de Médiamétrie, soit grosso modo ce que fait Le Grand Journal sur Canal+. En France. Alors imaginez à l'échelle américaine… «Ce spot a connu un tel succès sur You Tube qu'on a eu envie de le partager avec une audience plus grande», a aussi justifié Eric Schmidt. Si en plus, c'est lui qui le dit… Le week-end dernier, la télévision s'est trouvé le meilleur VRP de la planète.