Le 1er octobre, la famille des mentions obligatoires dans les publicités (« Évitez de manger trop sucré, trop salé », « À consommer avec modération », « L’énergie est notre avenir, économisons-la ! »…) s’agrandit. Le nom du petit dernier : « Photographie retouchée ». Instaurée par la loi santé, dont les décrets ont été publiés le 4 mai dernier, cette mention devra être apposée sur tous les clichés à usage commercial, « lorsque l’apparence corporelle des mannequins a été modifiée par un logiciel de traitement d’image, pour affiner ou épaissir leur silhouette ». D’où son surnom, de « décret Photoshop ». Ce logiciel est devenu, en quelques années, incontournable dans les départements « création » des agences. Si l’intention de cette nouvelle mention obligatoire est louable - lutter contre l’anorexie et les images de mannequins décharnés -, Stratégies décrypte l’impact de ce décret dans le secteur de la publicité. Va-t-il compliquer la vie des créatifs ? La publicité peut-elle se passer de retouches pour faire rêver ou sublimer les produits ? Par ailleurs, vous découvrirez dans ce numéro : pourquoi la marque Gleeden (Site de rencontres extraconjugales) a décidé de renouer avec une campagne sulfureuse ; quel est le nouveau visage de la fraude dans la publicité digitale ; et comment le papier fait de la résistance dans le luxe, en communication corporate ou dans les médias, à l’heure où le mobile est devenu le média roi.