C’est devenu le rendez-vous annuel de Stratégies avec ses lecteurs. Le classement des 500 (300 agences et 200 médias) livre un instantané de la situation économique des principaux groupes de communication en France. Notre partenaire, cette année Altares, a classé les entreprises en fonction de leur chiffre d’affaires réalisé en 2015. Dans les tableaux figurent également le secteur d’activité, l’actionnaire de référence et le résultat net (quand cela a été possible). Au-delà de la situation hégémonique de certains acteurs (Publicis, Havas et Criteo), il est intéressant de constater, au fil des ans, les évolutions et tendances du marché dans son ensemble. Il s’agit là de la douzième édition de ce classement, qui a valeur de référence pour le marché.
Ainsi, côté agences de communication, même si l’essor du numérique reste d’actualité au sein des groupes et modifie en profondeur leur structure, le phénomène de concentration touche tous les métiers et les fusions opèrent à bloc. Les rachats et récentes fusions-acquisitions en témoignent.
Les médias, pour leur part, affichent des résultats diversifiés. Si la presse, en quête de modèles économiques plus vertueux, a souffert en 2015, enregistrant une baisse des ventes mais aussi des revenus publicitaires, d’autres secteurs tirent leur épingle du jeu. C’est le cas de la communication extérieure, qui profite à plein du digital et de ses opportunités d’innovation. Aussi, JC Decaux se hisse à la deuxième place du classement. L’audiovisuel et ses grands groupes, comme France Télévisions ou TF1 font grise mine. Le groupe Canal+, pour sa part, reste leader du classement.
Inutile de préciser qu’au regard de la densité de l’actualité en 2016, tant en mouvements qu’en restructurations, les résultats qui seront collectés pour la treizième édition devraient réserver quelques surprises.