[Edito] Les polémiques à répétition sur les réseaux sociaux liées au réchauffement climatique s'enchaînent, et personne n'est à l'abri d'être pointé du doigt pour un écart de conduite. Les dirigeants et leurs communicants vont devoir faire avec.
Faut-il interdire les barbecues, les jets, les piscines, les jet-skis, les golfs, les vols sur de courtes distances ? Les polémiques à répétition sur les réseaux sociaux liées au réchauffement climatique révèlent au moins une chose : la prise de conscience de l’urgence de la situation est réelle. Il n’y aura pas de retour en arrière. L’indignation est partout. Personne n’est à l’abri d’être pointé du doigt pour un écart de conduite. Nous sommes entrés dans une ère de transparence totale, où un homme politique ne peut plus porter un discours fort sur ses engagements environnementaux, pour finir par s’engouffrer dans un 4x4 polluant. Et un dirigeant d’entreprise ne peut plus discourir à foison devant une assemblée sur l’engagement modèle de son groupe, en faisant ensuite vrombir son jet.
Les dirigeants et leurs communicants vont devoir faire avec cette nouvelle donne. Bien sûr cette exigence de cohérence ne doit pas se transformer en une tyrannie des influenceurs climat sur les réseaux sociaux, loin d’ailleurs d’avoir tous leur doctorat en climatologie.
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La réponse pertinente ? La formation. Le gouvernement a annoncé un programme ambitieux : outre les ministres, 25 000 hauts fonctionnaires devraient être formés aux enjeux climatiques dans les prochains mois. Le même défi attend les journalistes : ils doivent se former pour mieux comprendre et expliquer la transformation du climat. Radio France et TF1 ouvrent la voie dans ce domaine. Ainsi à Radio France, 1000 salariés – dont 800 journalistes – suivront une vingtaine d’heures de formation. Une réponse massive.
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