Le challegence était audacieux, mais le partenaire en clair le plus puissant du cinéma a réussi à faire oublier, en une seule édition, l’empreinte de Canal + sur le Festival.
Le challenge était audacieux : succéder à 28 ans de règne sans partage de Canal+ sur la Croisette. France Télévisions a remporté la palme d’or du transfert cathodique de l’année. Le partenaire en clair le plus puissant du cinéma a réussi à faire oublier, en une seule édition, l’empreinte de la chaîne cryptée sur le Festival. Exit les paillettes et les shows déjantés devant le Martinez des riches heures du Grand Journal. Le groupe public a déployé un dispositif à la fois exigeant, éclectique et grand public, doublé d’une puissante présence sur les réseaux sociaux via son association avec Brut. Comment a-t-il décroché le prix du public - avec 28 millions de téléspectateurs au total - et de la critique ? En diffusant sur ses chaînes 15 films cannois et 35 sur son site et Culture Box pendant les festivités. En proposant sur France 5 deux éditions depuis la Croisette de C ce soir et une de La Grande Librairie. Et en orchestrant les deux cérémonies d’ouverture avec Volodymyr Zelensky en guest star et de clôture devant respectivement 1,77 million et 3,2 millions de téléspectateurs. Un succès (aussi) mis en scène par le cofondateur de Brut, Renaud Le Van Kim, ex-grand ordonnateur de ces soirées pour Canal+. Quant à Virginie Efira, maîtresse majestueuse des festivités, elle décroche haut la main le prix d’interprétation.
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