Respectivement DA et CR, elles estiment que le fait de détourner les fonctionnalités natives des réseaux sociaux est efficace pour sensibiliser car cela parle immédiatement à la cible. Elles ont déjà travaillé sur des campagnes «charity», lorsqu’elles étaient chez Fred et Farid. «Nous avons réalisé des projets pour Le Rire Médecin. On a été deux fois par semaine à l’hôpital pendant plusieurs mois pour comprendre le travail des clowns auprès des enfants hospitalisés. En plus d’avoir été une expérience humaine incroyable, ce projet a permis de récolter de nombreux dons et en cela, ça a été une petite victoire pour nous» soulignent les jeunes femmes, en team depuis leurs études à Sup de création. Selon elles, la différence avec une campagne plus classique, c’est l’objectif. «On privilégie toujours une idée simple qui sera suivie de conséquences, plutôt qu’une idée créative mais gratuite. La tonalité doit être juste, mais on est beaucoup moins contraints par une charte que quand il s’agit d’une marque», observent-elles. Avant d’aborder un sujet, elles aiment se renseigner par le biais de documentaires mais pas uniquement : «pour comprendre le ressenti et la vie des étudiants harcelés, nous allons regarder des interviews, lire des témoignages, en parler autour de nous.. plutôt que de regarder ce qui a déjà été fait en création publicitaire».
Parmi les campagnes qui les ont marquées récemment, figure celle pour la SickKids Foundation (6), qui met en scène des enfants qui partent au combat contre la maladie. Mais aussi #ManBoobs qui détourne la censure sur Instagram, ou encore la campagne Blood Normal. Une chose est sûre : elles ont hâte d’être au brief !