Après la publication d'un article calomnieux au sujet du couple Garrido et Corbière, le directeur du Point Étienne Gernelle a déclenché une enquête interne pour faire la lumière sur cet « enfumage externe ».
Il faut saluer la célérité de la direction du Point qui, en 24 heures, a supprimé de son site l’article calomnieux accusant le couple de députés LFI Garrido et Corbière d’employer une femme de ménage sans papier et de la traiter mal. Tout aussi louable est l’initiative de son directeur, Étienne Gernelle, de déclencher une enquête interne pour connaître tous les rouages de cette affaire. Escroquerie ou pas ? Rôle de Jean-Christophe Lagarde et d’un policier attaché à la mairie de son épouse dans la fabrication de fausses preuves ? Après tout, tout le monde peut se tromper. Le patron du Point se réclame du New York Times (affaire Jayson Blair), du Spiegel (falsification d’articles) ou de l’AFP (fausse mort de Martin Bouygues) pour faire toute la lumière sur cet « enfumage externe ». À l’interne, il ne peut échapper cependant à la question de la responsabilité de la direction. Pourquoi Aziz Zemouri était-il employé par Le Point malgré ses condamnations en diffamation (notamment pour avoir prétendu que Sand Van Roy, l’accusatrice de Luc Besson, était une call-girl). Pourquoi un écho impubliable dans le magazine devient un papier publiable sur le web ? Comment le journaliste, qui n’a jamais rencontré physiquement la supposée femme de ménage, a-t-il pu se laisser abuser sans que sa hiérarchie ne lui demande des vérifications ? La direction devra dire où et quand elle a failli.
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