Une majorité de Français considère avoir été justement informée par les médias et les journalistes lors de la campagne présidentielle, selon une étude réalisée en vue des Assises du journalisme de Tours.
Une majorité de Français (57%) juge «bonne» l'information délivrée par les journalistes pendant la campagne présidentielle, selon une étude réalisée par Viavoice pour les Assises du journalisme de Tours, publiée samedi 7 mai. Seulement 11% des personnes interrogées estiment que l'information délivrée était «très mauvaise» tandis que 25% la trouvent «assez mauvaise», d'après ce sondage effectué en partenariat avec France Télévisions, France Médias Monde, Le Journal du Dimanche et Radio France.
Parmi les Français satisfaits de la couverture faite par les médias, 8% estiment que l'information délivrée était «très bonne» et 49% «assez bonne». Les différences sont très nettes selon le candidat plébiscité par les sondés au premier tour de l’élection présidentielle, qui a qualifié Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Ainsi, 79% des électeurs du président sortant estiment que l'information était «bonne», suivis à 68% par les électeurs du candidat écologiste Yannick Jadot et à 59% par ceux de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise). En revanche, à l'autre bout du spectre, les électeurs du polémiste d'extrême-droite Éric Zemmour manifestent la plus forte défiance vis à vis des médias: 62% d'entre eux jugent «mauvaise» la qualité de l'information pendant la campagne présidentielle. Ils sont suivis par les électeurs de la candidate du RN Marine Le Pen (53%) et ceux de la candidate LR Valérie Pécresse (45%).
Clivage générationnel
Le clivage est également visible en fonction de l'âge des sondés: les 60 ans et plus sont ceux qui ont le plus confiance dans l'information délivrée avec 65% l’estimant «bonne», contre seulement 48% chez les jeunes ayant entre 18 et 24 ans. La télévision reste le canal le plus utilisé pour s'informer pendant la campagne présidentielle: 75% des sondés citent ce média en premier, suivi de la radio (38%) et de la presse écrite (37%). Internet (journaux en ligne, sites d'actualités, blogs, influenceurs, chaînes YouTube) suit avec 33%, selon cette étude où plusieurs réponses étaient possibles d'où un total supérieur à 100%.
Cette sixième édition du baromètre Viavoice/Les Assises sur l'utilité du journalisme a été réalisé en ligne juste après le second tour de la présidentielle, du 25 au 27 avril, auprès d'un échantillon d’un millier de personnes, représentatif de la population française adulte, selon la méthode des quotas. Il est publié en amont des 15e Assises du journalisme, qui auront lieu du 9 au 13 mai à Tours, et qui auront pour thème «Journalisme et politique», un mois après l'élection présidentielle et un mois avant les législatives.
Lire aussi: Le monde plonge dans un «chaos informationnel» selon RSF
