Lors d'une conférence de presse organisée le 11 juin, France Télévisions, diffuseur officiel en clair des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, a dévoilé de nouvelles informations sur le dispositif éditorial qui sera déployé à cette occasion.

« Jamais France Télévisions n’aura déployé un dispositif aussi important pour des JO ». C’est ce qu’a aimé à rappeler Laurent-Eric Le Lay, directeur des sports du groupe public, lors d’une conférence de presse de présentation du dispositif, le 11 juin. « Même chose pour les paralympiques ». Si le diffuseur officiel en gratuit, aux côtés d’Eurosport en payant, avait déjà dévoilé ces dernières semaines plusieurs pans de la façon dont il s’apprête à couvrir l’événement, d’autres précisions ont été données à cette occasion. « Le surplus de recettes publicitaires permet d’amortir le surcoût de Jeux à Paris. C’est neutre pour nous », a insisté Delphine Ernotte Cunci, PDG de France Télévisions. Aux manettes, une centaine de journalistes vont présenter, commenter, animer les Jeux, une trentaine seront chargés des contenus écrits et audiovisuels pour Franceinfo et les réseaux sociaux. L'événement mobilise à la fois les rédactions des sports, régionale, nationale et outre-mer. A leurs côtés, 82 consultants, champions ou coachs, dont Laure Manaudou, Brahim Asloum ou Marie-José Pérec.

Pour rappel, le dispositif repose sur une diffusion continue des épreuves sur France 2, France 3 et une chaîne numérique spécialement créée pour les Jeux, « Paris 2024 », qui couvre actuellement le relais de la flamme et basculera sur les épreuves dès le 26 juillet. Seuls les JT et les programmes religieux seront à l’antenne le temps des Jeux – pendant leur diffusion, une bascule sera opérée sur France 5. Tandis que « jusqu’à 17 épreuves pourront se dérouler simultanément », « chaque chaîne aura sa propre ligne éditoriale », note Laurent-Eric Le Lay. Sur France 2, on verra les grands moments, les disciplines prestigieuses (natation, athlétisme…) et les médailles françaises. Sur France 3, les tournois olympiques des sports collectifs, les compétitions des plus grandes équipes internationales (l’équipe américaine de basket…) et les matchs longs, comme en tennis.

La chaîne Paris 2024 sera consacrée aux sports urbains (escalade, breakdance, BMX…). Une nouveauté : « les téléspectateurs vont pouvoir interagir avec nos commentateurs et nos animateurs via un live chat (modéré)», poursuit le directeur des sports. Un dispositif testé sur deux matchs lors du dernier Roland-Garros et qui, sans communication, aurait été plébiscité par « plusieurs milliers de personnes ». Un chat où, en théorie, il est aussi possible d’organiser des sondages (« qui voyez-vous gagner ? »…). Autre particularité de la chaîne : France Télévisions a fait appel à quatre créateurs de contenus pour l’animer, Rivenzi, Manon Lanza, Zack Nani et Alizé Lim, totalisant 3,5 millions d’abonnés. 

Des JT qui sortiront des studios

Les quatre cérémonies (ouverture et fermeture des Jeux olympiques et paralympiques), non produites par France Télévisions, seront commentées par Daphné Bürki et Alexandre Boyon (pour les quatre) ainsi que Laurent Delahousse (JO) et Matthieu Lartot (JP). Chaque soir, dans les deux cas, l’émission Quels Jeux ! avec Léa Salamé et Laurent Luyat accompagnés de Paul de Saint Sernin et d’une « bande » permettra de revenir sur les meilleurs moments et les médailles du jour.

Les Jeux paralympiques, de leur côté, bénéficieront d’une couverture exhaustive (1800 heures de diffusion), à travers une dizaine de chaînes, chacune dédiée à un sport, qui pourront être diffusées simultanément.

L’information sur France Télévisions se mettra également aux couleurs des Jeux. Les plateaux des JT seront délocalisées sur le toit du musée de l’Homme au Trocadéro, bénéficiant d’une vue imprenable sur Paris, la Tour Eiffel, les boucles de la Seine. Les éditions régionales (Ici 12/13 et Ici 19/20) seront diffusées depuis La Villette et les fanzones, où sera installé le Club France. « La hiérachisation des JT ne changera pas », assure Alexandre Kara, directeur de l’information chez France Télévisions. Même si les Jeux devraient occuper « les deux tiers ou les trois quarts » des JT.

« Nous avons imaginé ces Jeux pour laisser une trace à la fois pour la maison (pour la première fois, toutes les directions ont travaillé ensemble pour faire rêver), pour notre stratégie digitale (avec la chaîne numérique) et pour un héritage technologique (déploiement très rapide de l’ultra haute définition pour France 2 et France 3 et innovations technologiques sur le parcours de la flamme) », développe Delphine Ernotte Cunci. 

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