Le quotidien Le Parisien estime que les JO de Paris sont d’ores et déjà un pari gagnant. Le titre, qui a investi 2 millions d’euros dans l’événement, assure être déjà rentré dans ses frais grâce à la publicité.
Parce que Paris 2024 sera toujours Paris, les JO seront la grande affaire du Parisien cet été. Avec une trentaine de produits éditoriaux, 200 journalistes mobilisés - dont 35 accrédités et 30 aux sports - et une flopée de consultants emmenée par Marie-José Pérec, le quotidien explique, par la voix de Pierre Chausse, son directeur délégué des rédactions, que c’est un peu le « chantier de sa vie » : jamais, en 80 ans d’histoire et 20 olympiades, le journal ne s’était autant mobilisé pour un événement. Rappelons que son actionnaire, LVMH, est partenaire premium des Jeux de Paris.
Entre l’éditorial et la communication, l’investissement est estimé à 2 millions d’euros. Un « dispositif hors normes », selon Sophie Gourmelen, la directrice générale, pour qui le montant est déjà amorti grâce aux accords publicitaires signés. Le Parisien/Aujourd’hui en France comptera notamment un cahier unique, le Journal des jeux, et une pagination renforcée pendant l’événement, du 26 juillet au 11 août. Il aura aussi un site dédié et une newsletter quotidienne pour servir de guide à une journée de compétitions. Côté audiovisuel, on pourra retrouver chaque soir une vidéo en format long de 10 minutes sur YouTube, ainsi qu’une série de podcasts d’Anne-Laure Bonnet, intitulée Le sacre et consacrée au parcours de médaillés olympiques. Elle sera suivie d’une série de Code Source, le podcast quotidien d’actualité, entièrement dédié à la quinzaine des JO. Un accord avec Gaumont prévoit aussi de revenir en archives sur les Jeux de Paris 1924.
Embarquer les réfractaires
Avec 14 millions de vidéonautes et 10,5 millions de socionautes, Le Parisien entend faire « beaucoup plus en 2024 » que ses 2 milliards de vidéos vues en 2023. Les 20 millions de lecteurs de la marque profiteront de quatre pages thématiques les dimanches avec la rubrique « Ces entreprises qui jouent les Jeux » et à J-100, le 17 avril, d’une opération spéciale sur les « 100 Français qui vont faire briller les Jeux », avec un supplément thématique et un produit numérique. Dans Le Parisien Week-end, un guide des olympiades culturelles sera suivi d’un numéro collector à l’issue des Jeux. Et le 25 juillet, un guide pratique sera publié la veille du jour J pour suivre les compétitions. Objectif : « Faire œuvre de pédagogie », dixit Benoît Lallement, chef du service des sports. « On va chercher +10 % à +30 % d’augmentation des ventes », chiffre Sophie Gourmelen.
Marie-José Pérec, triple médaillée d’or, sera la consultante numéro un pour suivre les épreuves d’athlétisme. « Même les plus réfractaires, on va les embarquer », confie-t-elle. « Ce sont des histoires d’hommes et de femmes. On a besoin de cette ferveur des Jeux pour que les gens soient plus heureux. »
Des consultants tout-terrain
Outre Marie-José Pérec, les consultants du Parisien/Aujourd’hui en France seront Frédéric Weis pour le basket-ball, Lucie Décosse pour le judo ou Mahyar Monshipour pour la boxe. Avec le recrutement de Matthias Dandois pour le BMX, Le Parisien atteste de sa volonté de toucher des jeunes. Le CIO table en effet sur de nouvelles disciplines comme le BMX, mais aussi le skateboard, le breaking ou le basket 3x3, pour renouveler ses publics. « Les audiences TV ont explosé sur les sports nouveaux », rappelle Matthias Dandois.