Un tiers des Français de 18 à 64 ans écoute des podcasts natifs, confirmant l’enracinement de ces programmes audio qui ne sont pas des rediffusions d’émissions, selon une étude à l’occasion du Paris Podcast Festival qui s’ouvre ce vendredi 13 octobre.
Le Paris Podcast Festival a mis en avant le thème « rester à l’écoute » pour sa 6e édition, qui se tient jusqu’à samedi à la Gaîté Lyrique. « C’est la réaffirmation d’une valeur, l’écoute, véritable pratique culturelle créée par le podcast », explique le président du festival, Thibaut de Saint Maurice.
Le thème de l’écoute est aussi « un message envoyé à l’univers du podcast (natif), qui traverse un moment d’interrogation sur son devenir », face aux difficultés de financement et en l’absence d’aides publiques, ajoute-t-il à l’AFP. Au programme du festival, après une première matinée vendredi réservée aux professionnels : des ateliers d’écriture ou de production, des tables rondes et débats sur « l’écoute de la nature », la santé mentale et encore sur les faits divers vus sous le prisme du genre.
Un épisode de « 4 quarts d’heure » sera enregistré en public samedi, avec ses quatre auteures évoquant leurs « ups et downs » (hauts et bas), dont la Youtubeuse Camille Lorente et la DJ Louise Pétrouchka. Le vidéaste Cyrus North présentera lui en fin de journée son nouveau podcast, « Zinzin ». Une série de prix seront remis en clôture samedi soir.
36 ans, hyperconnecté
Le podcast, ce nouveau média, est connu de quatre Français sur dix, et 37 % de la population des 18-64 ans l’écoutent, un taux en hausse de 5 points sur un an, d’après le baromètre réalisé par Havas Paris et l’institut CSA Research. L’auditeur hebdomadaire de podcast, soit 15 % des personnes interrogées, a 36 ans en moyenne et apparaît hyperconnecté, utilisant 4,5 réseaux sociaux.
Il écoute ce format via des plateformes comme Youtube, Spotify et Amazon Music principalement. Les thèmes abordés portent sur l’actualité, la culture générale, jusqu’aux voyages et aux portraits d’anonymes - qui intéressent de plus en plus, affirme cette étude. La moitié des podcasts écoutés dure plus de 15 minutes.
Ses adeptes jugent volontiers que ce média « offre des moments de douceur » et « permet la déconnexion », à contre-courant des réseaux sociaux et de la télévision. Les non-auditeurs ne se branchent pas car ils ne savent pas ce qu’est un podcast (26 %) ou comment faire (8 %).