[Billet] La violence avec laquelle Cyril Hanouna a répondu au député LFI, Louis Boyard, sur le plateau de TPMP après que celui-ci a reproché à Vincent Bolloré «d’appauvrir l’Afrique» ne doit pas nous faire oublier cette phrase de Sir Winston Churchill : «Quand on doit tuer quelqu’un, ça ne coûte rien d’être poli».
« Quand on doit tuer quelqu’un, ça ne coûte rien d’être poli » disait le Premier ministre d’Élizabeth II, Sir Winston Churchill… Et cela ressemblait bien à une mise à mort symbolique, cette scène à laquelle on a pu assister sur le plateau de TPMP le 10 novembre dernier. Elle n’augurait en rien d’une armistice entre les médias et les politiques. Sur la nouvelle arène des jeux du cirque, Cyril Hanouna a multiplié les insultes, traitant son invité Louis Boyard tour à tour de « tocard », de « bouffon » et de « merde ». Son ex-chroniqueur s’est vu rhabillé pour l’hiver : « Comment t’as fait pour payer ton costume ? C’est grâce à moi », lâchait Cyril Hanouna au jeune homme devenu député LFI : « Arrête de dire “un élu”, je m’en bats les couilles que tu sois élu, toi, espèce d’abruti », ajoutait la star de C8.
Là, Sir Winston aurait vu rouge. Comme beaucoup. Pourquoi tant d’injures ? Parce que le député a reproché à Vincent Bolloré « d’appauvrir l’Afrique » et d’avoir « déforesté le Cameroun ». « Tu es dans le groupe Canal. Tu es dans le groupe Bolloré, ici. Bolloré t’a donné de l’argent car t’étais chroniqueur ici. Qu’est-ce que tu viens foutre ici. » Et donc… On se plaît à repenser à nos illustres hommes politiques et notamment à Georges Clemenceau, ancien journaliste, capable de saillies assassines à la chambre des députés. « Quand on est deux, il y en a toujours un qui pourrit l’autre. » philosophait-il. Mais avec tellement d’esprit !