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«La décision sanctionnant Google a une signification toute particulière car il s’agit de la première décision au monde se penchant sur les processus algorithmiques complexes d’enchères par lesquels fonctionne la publicité en ligne display», a commenté Isabelle de Silva, présidente de l’Autorité de la concurrence le 7 juin, après voir fait connaître l'amende de 220 millions d’euros, infligée au géant pour avoir abusé de sa position dominante sur le marché des serveurs publicitaires pour les éditeurs de sites et d’applis. L’instruction a révélé des processus par lesquels Google se favorisait par rapport à ses concurrents tant sur les serveurs publicitaires que les plateformes SSP. «Ces pratiques très graves ont pénalisé la concurrence sur le marché émergent de la publicité en ligne, et ont permis à Google non seulement de préserver mais aussi d’accroître sa position dominante», ajouté la présidente. L'Autorité, qui avait été saisie par News Corp, Le Figaro et Rossel, a constaté que Google a accordé un traitement de faveur à ses technologies propriétaires proposées sous la marque Google Ad Manager, à la fois sur le serveur publicitaire DFP et sa plateforme de mise en vente AdX (SSP). Le géant, qui n’a pas contesté les faits, a proposé des engagements visant à améliorer l’interopérabilité des services Ad Manager avec les solutions tierces de serveur publicitaire et de plateforme de mise en vente d’espaces et de mettre un terme aux dispositions qui favorisaient Google. L’Autorité a accepté ces engagements. À noter que Le Figaro s'est désisté de sa saisine en novembre, au moment où il signait un accord individuel avec Google. 

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