Avec une croissance bien plus faible que celle des plateformes numériques, les chaînes de télévision vont perdre 13 points du marché de la publicité vidéo en France d'ici à 2023, prévoit une étude de NPA Conseil. Alors que l'équilibre interne de ce marché est au cœur des débats à la suite de l'annonce du projet de fusion entre TF1 et M6, le cabinet anticipe que l'ensemble du marché progresse de 44,2% en 2023. Mais la part constituée de la publicité TV classique, du parrainage, de la publicité segmentée et des programmes en rattrapage ne doit augmenter que de 18,5%, à 3,6 milliards d'euros. En revanche, celle des vidéos sur internet et des réseaux sociaux devrait bondir de 129% pour atteindre 2,1 milliards d'euros. «En 2020, les revenus vidéos des éditeurs de télévision représentent 76% du marché global vidéo. En 2023, ils n'en représenteront plus que 63%», conclut l'étude. «La tendance montre que le poids des chaînes va continuer à se réduire» les années suivantes, à moins que des évolutions réglementaires leur accorde plus de souplesse dans la gestion des droits des programmes, a expliqué à l'AFP le président de NPA Conseil, Philippe Bailly.
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