Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a annoncé mardi 4 mai que le réseau professionnel du groupe, Workplace, avait atteint les 7 millions d'abonnés payants, soit 40% de plus qu'il y a un an, une croissance favorisée par les besoins des entreprises pendant la pandémie.
«Nous avions au début construit Workplace pour notre usage interne, et c'était tellement utile que nous l'avons rendu disponible pour d'autres organisations», il y a quatre ans, a-t-il rappelé sur son profil public.
La plateforme compte désormais BT et Stella McCartney parmi ses nouveaux utilisateurs, mais aussi l'Organisation mondiale de la santé dont les centaines d'employés sont très mobilisés depuis début 2020 par la crise sanitaire.
«Il y a un an, toutes les entreprises voulaient le plus vite possible un outil pour connecter tout le monde. Elles se sont jetées sur les outils de visioconférence et de communication interne, dont Workplace», dit à l'AFP Julien Codorniou, vice-président de Workplace.
Zoom, devenu un des symboles de la généralisation du télétravail et des confinements, a notamment été largement adopté. Cet engouement a poussé les réseaux sociaux et éditeurs informatiques, de Google à Microsoft, à renforcer et améliorer leurs services de vidéo en direct.
Workplace fournit par exemple les transcriptions et traductions simultanées pendant les conférences depuis huit mois. «La deuxième vague de demande vient notamment des sociétés qui se rendent compte que ce qu'elles avaient acheté il y a un an, ça ne suffit pas», ajoute Julien Codorniou.
Lire aussi : Le Cern quitte la plateforme Workplace by Facebook
Le service professionnel de Facebook communique notamment sur sa capacité à connecter les employés sur le terrain, dans les magasins ou les hôpitaux par exemple, qui n'avaient pas forcément d'e-mails ou d'accès à l'intranet avant.
Pour le vice-président et de nombreux acteurs de l'économie, il n'y aura pas de retour en arrière, et les services comme Workplace, Slack ou Teams ont de beaux jours devant eux avec le développement des modèles de travail hybrides, entre le site de l'employeur et chez soi.
Certains grands groupes prônent néanmoins le retour au bureau. Goldman Sachs va ainsi progressivement ramener ses salariés dans ses locaux à partir de juin. La banque d'affaires marche sur les pas de JPMorgan Chase, qui a indiqué la semaine dernière à ses salariés américains qu'elle s'attendait à ce qu'ils reviennent au bureau, au moins à temps partiel, en juillet au plus tard.