Le confinement de nouveaux départements et l'impossibilité de tout gros rassemblement pour Pâques.
Pas facile de commenter une situation qui change tout le temps. Dans le débat, on fait souvent des retours en arrière, sur « ce que l’on aurait dû faire », alors que nous sommes, toujours, sous le choc. Cet exercice me paraît stérile. Dans cette situation, il y a seulement de moins mauvaises décisions. Comme citoyens, nous devons assumer nos contradictions. Nous nous plaignons d’être infantilisés mais nous demandons au gouvernement ce qu’il faudrait faire. Pour Pâques, les rassemblements seront de nouveau compliqués, peut-être moins qu’à Noël, fête familiale par excellence. De son côté, l’Église s’adapte. Des veillées pascales seront organisées à 6 h 30 au lieu de 19 heures dans certaines paroisses.
RSF qui porte plainte contre Facebook France pour « pratiques commerciales trompeuses ».
C’est malin comme mode d’action : choisir l’action légale et prendre Facebook au mot en s’appuyant sur ses conditions générales d’utilisation. De toute évidence, cela n’est pas régulé comme cela le devrait. Le risque encouru est de 10 % du chiffre d’affaires. Facebook n’est pas seulement un réseau social mais aussi une entreprise ainsi mise en face de ses contradictions. Au-delà, cette action fait parler et remet la question dans le débat public. Les consommateurs commencent à avoir une idée de certaines dérives, même s’il reste des progrès à faire.
Xavier Bertrand qui déclare sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 dans une interview au Point.
Il me semble étrange de dire : « Ce n’est pas le moment car on est en pleine crise ». La politique ne doit pas s’arrêter à ce moment-là, au contraire. C’est lorsque l’on connaît des crises que des solutions doivent être visualisées. De même, il serait dommageable de reporter les élections régionales et départementales. Par ailleurs, pour devenir président, il faut un programme, des alliances mais surtout la rencontre d’un homme ou d’une femme, et d’un électorat, d’un peuple. Pour gagner, il faut être persuadé que l’on a un destin. En lisant Le Point, et aussi en écoutant ce candidat à la radio, il apparaît que sa volonté est d’être au rendez-vous de ce premier pas.
H&M, cible de mesures de rétorsion de la Chine à cause de sa volonté de ne plus utiliser de coton provenant du Xinjiang, province à majorité ouïghoure.
J’y lis la reconnaissance grandissante de l’opinion publique sur les marques et l’image des marques. Pour l'industrie du vêtement, cet enjeu d’image est énorme. Au-delà de la fabrication en Chine, son côté très polluant est mis en évidence depuis plusieurs années. Ce constat est vrai pour tous les acteurs économiques, y compris les médias. Lorsque les lecteurs décèlent une contradiction dans la ligne du journal ou notre politique commerciale, nous avons tout de suite beaucoup de courrier. Nous sommes interrogés aussi sur les aides à la presse. Nous essayons de communiquer un peu plus sur nos choix.
Telegram qui lève un milliard de dollars en obligations.
Je suis frappée du nombre croissant d’utilisateurs des messageries cryptées comme Telegram ou Signal. Avant, ces utilisateurs avaient une raison professionnelle de le faire, comme protéger le secret des sources, pour des journalistes. Ce n’est plus le cas. Le déclic s’est produit quand Whatsapp a annoncé qu’il allait partager davantage de données avec Facebook. On voit que la confiance est le facteur clé en économie. Si les entreprises font l’impasse dessus, elles peuvent être en danger. À cela s’ajoute que les techniques de protection des données sont de moins en moins réservées à un public geek et informé. Telegram a surfé sur une évolution de longue traîne.
