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La station confirme sa place de leader. Elle accroît son écart avec ses concurrentes et retrouve un niveau d’audience de 13,2%, plus atteint depuis dix ans.

Christophe Baldelli, le président de RTL, a dû descendre aux archives pour retrouver d'aussi bonnes audiences pour sa radio. Depuis dix ans, la station n'avait plus atteint un tel niveau. La dernière vague de l'enquête d'audience de Médiamétrie, sur la période novembre-décembre 2010, crédite RTL d'une part d'audience de 12,7%, soit 0,3 point de mieux qu'il y a un an, et d'une audience cumulée de 13,2%, en hausse de 0,5 point, soit 6,874 millions d'auditeurs. Il faut remonter à septembre-octobre 2000 pour retrouver un chiffre plus important: 7,2 millions d'auditeurs.

«C'est une performance exceptionnelle, se réjouit Christophe Baldelli. L'explication est simple: la grille de RTL a conservé une grande cohérence tout en développant un style et un esprit. La stabilité paie également. Je n'ai rien bouleversé de ce qu'avait fait mon prédécesseur [Axel Duroux]

RTL a aussi construit son succès grâce aux bonnes performances de sa tranche matinale, prime-time de la radio. Entre 6 et 9 heures, la station est leader pour tous les quarts d'heure et peut s'enorgueillir aussi du «peak-time» du média, soit 2,022 millions d'auditeurs entre 8 heures et 8h15. «Le matin, nos rendez-vous sont plus clairement identifiés et plus forts», poursuit le patron de la station, qui a sans aucun doute bénéficié de transferts d'audience.

Si NRJ consolide son audience sur un an, à 10,4% en audience cumulée, France Inter, qui reste à 10,1% en audience cumulée, est distante de 1,5 million d'auditeurs par rapport à RTL sur l'ensemble de la journée. La chaîne dirigée par Philippe Val, secouée par les renvois de Stéphane Guillon et de Didier Porte, affiche pourtant une remarquable stabilité depuis un an.

«Les péripéties sont derrière nous, et les choses sont revenues à la normale et sont là où elles doivent être», commente sobrement Jean-Luc Hees, le président de Radio France, qui reconnaît néanmoins que la grille de France Inter pourrait subir quelques ajustements.

Europe 1 «déçoit» sa direction

Europe 1 est la grande battue de cette vague. En un an, la station du groupe Lagardère a perdu un point en audience cumulée (8,9%) et vu sa part d'audience fondre de 1,2 point, à 7,4%. Un demi-million d'auditeurs ont déserté la radio. La direction se console en précisant qu'elle confirme ses positions sur les 25-59 ans et progresse sur les CSP+. En interne, le nouveau PDG d'Europe 1, Denis Olivennes, avoue quand même une certaine «déception» et invite ses équipes «à se remettre sereinement en route» (lire aussi page 26).

Enfin, RMC est dans le positif: +0,6 point en part d'audience, à 5,9%. Une progression à mettre en partie sur le compte d'une matinale animée par Jean-Jacques Bourdin avancée à 6 heures et dont le quart d'heure 6h45-7 heures bondit de 42%. Dans le même temps, les programmes sportifs, l'après-midi et en soirée, stagnent: «Sans doute le contrecoup des frasques de l'équipe de France de football l'été dernier», commente-t-on en interne.

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