«Un résultat d'audience atypique»: c'est l'euphémisme qu'a trouvé Europe 1, le 18 janvier, pour masquer sa déception. À 8,9%, la station enregistre une baisse d'un point de son audience sur un an. De quoi justifier, pour son nouveau patron Denis Olivennes, une reprise en mains sans tarder, comme en atteste le remplacement de Philippe Balland par Bruno Gaston, ex-France 4, à la direction des programmes.
C'est désormais une grille susceptible d'être reconstruite case par case qui caractérise Europe 1. Denis Olivennes a déjà présidé des réunions de «reformatage» de la tranche 18-20 heures, encore poussive, afin de permettre à Nicolas Demorand de l'incarner davantage. Depuis début janvier, ce n'est plus ainsi Claude Askolovitch, mais l'ex-journaliste vedette de France Inter qui réalise l'interview d'Europe 1 Soir. Et, le 17 janvier, ce dernier a renoué avec les délocalisations d'antenne en réalisant une édition spéciale depuis Tunis.
Situation délicate
Denis Olivennes devrait toutefois attendre septembre pour engager les grandes manœuvres. L'animateur de la matinale, Marc-Olivier Fogiel, conseiller auprès de l'ancien président Alexandre Bompard, a prolongé son contrat jusqu'en juin 2011, mais il est donné partant à la rentrée. Nicolas Canteloup, qui rechigne à se lever tôt, restera-t-il? Et le Café découverte (13h30-14h30) de Michel Field se verra-t-il prolongé? Enfin, quid de Jean-Marc Morandini en non-stop de 11h à 13h30?
En attendant, Denis Olivennes devra confirmer Patrick Roger à la tête de la rédaction. Jean-Michel Salvator, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, aurait été approché pour prendre sa place, mais aurait refusé. De quoi donner du fil à retordre au nouveau directeur de la communication de la station, Emmanuel Perreau, qui arrive de France Inter, où il a dû gérer la polémique sur Philippe Val… et le départ de Nicolas Demorand.
