Voilà un projet du gouvernement espagnol qui tombe au plus mal en ces temps de disette économique pour la presse : José Luis Rodriguez Zapatero, dont le gouvernement a élaboré un «plan intégral de lutte contre l'exploitation sexuelle», a l'intention d'interdire les annonces de prostitution publiées dans la presse.

 

Incroyable mais vrai, en effet : les annonces de prostitution constituent une source de revenus importante pour la presse espagnole. Publiées dans les sections locales des journaux nationaux ainsi que dans la presse régionale, ces annonces qui donnent numéros de téléphone et tarifs, font souvent un descriptif explicite des services proposés.

 

Vendredi 16 juillet, rapporte l'AFP, on pouvait lire dans les suppléments Madrid d'El Mundo et d'El Pais, des annonces intitulées «sexe pur et dur», «filles inoubliables» et «seins généreux».

 

La presse est réticente à propos de l'arrêt de ces annonces, surtout si l'interdiction ne s'accompagne d'aucune compensation financière de l'Etat. L'association des éditeurs de journaux a rejeté la perspective d'une interdiction qui «irait à l'encontre des droits fondamentaux reconnus par la Constitution en termes de liberté d'expression et d'information».

 

Dans un communiqué, elle a invité le gouvernement à «adopter les mesures nécessaires à interdire la prostitution», soulignant que si cette activité était vraiment «illicite», jamais les journaux n'en feraient la publicité.

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