Les jeux sont faits. Le 21 juin, les candidatures officielles à la reprise du groupe Le Monde ont été déposées. En lice, deux trios d'investisseurs ont finalement bouclé leur offre. D'un côté, Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, a réussi à s'adjoindre deux alliés: l'opérateur télécoms Orange et le groupe de presse espagnol Prisa. L'alliance des trois partenaires a été finalisée in extremis le 18 juin au soir sur fond de polémique au sujet d'un veto opposé par Nicolas Sarkozy à l'offre rivale de Xavier Niel, associé à Pierre Bergé et à Matthieu Pigasse (les trois investisseurs se disent prêts à apporter à part égales «entre 80 et 100 millions d'euros» au total).
Délai restreint
Concernant la candidature emmenée par Claude Perdriel, Stéphane Richard, directeur général d'Orange, a annoncé que son investissement atteindrait «entre 50 et 60 millions d'euros». Une somme qui sera notamment consacrée à la reprise des 34% que Lagardère détient dans Le Monde interactif.
De son côté, Prisa, qui détient déjà 15% du Monde, devrait également reprendre la participation de Lagardère (17,27%) dans le holding de tête du groupe. Selon Les Échos, la répartition de l'investissement serait de 35% pour Prisa, 20% pour Orange et 45% pour Claude Perdriel, qui serait donc l'opérateur du rachat.
Dans la dernière ligne droite, les deux trios vont maintenant devoir défendre leurs candidatures devant la Société des rédacteurs du Monde, qui ne dispose que de quatre jours avant de rendre son verdict, le 25 juin, au cours de son assemblée générale. Décision finale le 28 juin lors du vote du conseil de surveillance.
Outre ces deux candidatures, une offre surprise provenant du groupe Le Revenu multimédia, présidé par Robert Monteux, a été déposée. Celui-ci aurait proposé de mettre sur la table 150 millions d'euros.
