Comment s'est comporté Ouest-France en 2009?
Philippe Toulemonde. Cette année, la diffusion s'est bien tenue. Elle n'a reculé que de 1,3%, à 762 213 exemplaires. D'autant que nous avons augmenté notre prix de vente de 10 centimes, à 0,80 euro, ce qui n'avait pas eu lieu depuis huit ans. Par ailleurs, nos recettes issues des petites annonces ont reculé de 18 millions d'euros. Avec la chute de la publicité commerciale, c'est un manque à gagner de 23 millions d'euros que nous avons enregistré en 2009, pour des recettes publicitaires totales de 155 millions d'euros.
Pour maintenir la rentabilité du quotidien vous avez mis en place un plan de réduction de coûts. Quels en ont été les effets?
Ph.T. Dès septembre 2008, nous avons mis en place un plan d'économies global: frais généraux, gel des embauches et des remplacements, etc. Cela nous a permis d'économiser 20 millions d'euros. Mais, parallèlement, nous avons poursuivi les investissements. Nous avons lancé de nouvelles éditions et installons une nouvelle rotative à Nantes, ce qui représente un coût de 20 millions d'euros. Du coup, malgré la baisse du chiffre d'affaires, Ouest-France a nettement amélioré son résultat net en 2009 à 8,5 millions d'euros, contre 1,8 million en 2008.
Comment s'annonce l'année 2010?
Ph.T. Nous avons tablé sur une nouvelle diminution de la publicité de 3,5% cette année, et la diffusion reste orientée à la baisse. Mais nous allons poursuivre les économies, par exemple en réduisant d'un centimètre la taille du journal. Nous espérons également recruter 60 000 abonnés en 2010 grâce à nos opérations de porte-à-porte. L'objectif de cette année: maintenir notre résultat d'exploitation. Et c'est bien parti.