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Le quotidien espagnol vient de créer une plate-forme sociale interactive baptisée Eskup.

Alors que la plupart des grands médias tentent d'optimiser leur présence sur les réseaux sociaux, le quotidien le plus vendu en Espagne, El País (Prisa), mais largement devancé sur Internet par son concurrent El Mundo, est allé plus loin en créant sa propre plate-forme début juin. Outil bicéphale, Eskup se veut à la fois réseau social et plate-forme permettant aux journalistes d'informer en direct.

«Il est fondamental que la rédaction ouvre ses fenêtres aux lecteurs», explique Borja Echevarria, rédacteur en chef adjoint d'El País et l'un des artisans d'Eskup qui se dit satisfait de la réaction des signatures phares du grand quotidien. «Les journalistes des rédactions traditionnelles ont souvent peur de “descendre” au niveau des lecteurs car ils étaient jusque-là très protégés des critiques. Mais les internautes apprécient de pouvoir communiquer avec eux et ces échanges permettent de les fidéliser», remarque celui qui fut l'un des fondateurs, avec l'autre concepteur d'Eskup, Gumersindo Lafuente, d'un des premiers sites «pure players» espagnol, Soitu.es, disparu à l'automne 2009. Les lecteurs se regrouperont, espèrent ses concepteurs, autour de sujets de débats et de leurs journalistes préférés plutôt que d'aller commenter les articles d'El País ailleurs sur la Toile.

Eskup offre des espaces texte légèrement plus longs que Twitter, mais surtout la possibilité d'intégrer photos et vidéos dans le corps du message. Idéal pour générer un flux continu d'information. «L'outil nous permet de réagir beaucoup plus rapidement que les simples dépêches d'agences, mais aussi d'êtres prescripteurs d'autres contenus intéressants trouvés sur le Net», explique Borja Echevarria, tout en insistant sur la nécessité de compléter cet espace d'«info en continu» par des articles d'analyse en ligne.

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