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L'intervention d'Orange dans le processus de recapitalisation du groupe Le Monde est-elle favorisée par l'Elysée, en vue de compléter le tour de table d'un repreneur potentiel? «Nous ne sommes ni des mécènes ni des supplétifs inspirés par je ne sais quelle arrière-pensée», a assuré le 10 juin Stéphane Richard. Au cours d'un colloque  de NPA Conseil, le directeur général de France Télécom a levé un coin du voile sur son projet d'entreprise, attendu le 1er juillet. Son intérêt pour Le Monde, et plus singulièrement pour Le Monde interactif, serait ainsi à comprendre à l'aune, dit-il, d'une «logique de partenariat». Il s'agit en effet de permettre au groupe Le Monde de prendre le virage du numérique en étant présent sur tous les supports et en profitant des enrichissements technologiques de France Télécom. «Je reprends et j'assume totalement la stratégie de contenus», affirme Stéphane Richard.

Révision en profondeur

Pourtant, il semble bien que le groupe a décidé de revoir en profondeur son développement éditorial. «On ne peut être durablement un producteur de contenus, ce n'est pas notre métier», a rappelé Stéphane Richard. Malmenée en justice, la distribution exclusive de programmes audiovisuels devrait ainsi faire les frais de cette nouvelle politique. Le groupe est déjà arrivé, en avril, au terme de son accord de distribution exclusive de la «catch-up TV» de France Télévisions. Logiquement, l'accord d'exclusivité sur le match du samedi soir de la Ligue 1, pour 203 millions d'euros annuels, devrait être remis en cause. «Le maître mot, a déjà prévenu Stéphane Richard, c'est le partenariat.» Reste à savoir jusqu'où ira le désengagement du groupe dans le cinéma et les séries. Quid de Studio 37, la structure qui lui sert à coproduire une quinzaine de films par an? Un accord a été signé fin 2009 qui prévoit d'investir 80 millions sur trois ans dans le 7e art…

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