Votre chronique du 20 mai dernier a provoqué des réactions virulentes de la part de la direction de France Inter et de vos collègues de la matinale. Comment l'expliquez-vous ?
Didier Porte. Suite à cette chronique, j'ai été convoqué par la direction et j'ai reçu une lettre d'avertissement avec accusé de réception. L'entretien avec Philippe Val était assez musclé. J'aurais aimé le rencontrer au moins une fois avant de me faire sonner les cloches… Je savais que ma chronique était tombée un peu à plat, mais je ne m'attendais pas à une réaction aussi violente. Celle d'une partie de l'équipe de la matinale sur le plateau du Grand Journal a été extrêmement rude, d'autant que le matin même je faisais ma chronique dans une très bonne ambiance. Il me reste trois prestations jusqu'à la fin de l'année et je compte bien m'y rendre!
Cette sanction vous a-t-elle surpris, sachant que ce sont plutôt les chroniques de Stéphane Guillon qui ont fait beaucoup parler d'elles cette année ?
D.P. J'ai le sentiment d'être la victime expiatoire, car ce n'est pas ma chronique qui a polarisé l'attention des médias tout au long de cette saison. Je trouve cela cocasse que la sanction tombe sur moi. Je regrette cette chronique, n'ayant pas envie de me suicider professionnellement. Celle-là était un sketch parti en eau de boudin. Mais je l'assume, car pour faire de l'humour, il faut avoir une marge de manœuvre.
Comment voyez-vous votre avenir à France Inter après cet épisode ?
D.P. Je ne me fais aucune illusion sur la pérennité de ma présence sur la matinale l'an prochain. D'autant qu'il y aura certainement un changement d'horaire de la chronique sur la grille de rentrée. Stéphane Bern m'a, de son côté, assuré de son soutien quant à mon rôle de chroniqueur dans son émission «Le Fou du roi», mais la décision se prendra sûrement en haut lieu.